Les 5e journées dentaires d'El Eulma (Sétif), qui se sont tenues jeudi au centre culturel Djilali Embarek, entrent dans le cadre de la formation continue des chirurgiens dentistes. N'étant pas fortuit, le choix des thèmes vise à fournir le maximum d'informations relatives aux nouvelles techniques chirurgicales, l'implantologie notamment. Rehaussée par des conférences et des communications, animée par des professeurs et de grands chirurgiens algériens et français, la manifestation a, le moins que l'on puisse dire, permis aux praticiens de la région de s'imprégner des dernières nouveautés en matière de chirurgie dentaire. « Contribution à l'état des manifestations à distance d'origine buccale » est le thème abordé par le professeur Slimani, lequel a tenu en haleine une assistance avide d'originalité. L'intervenant a dit à ce propos : « Il n'y a pas seulement que l'infection des dents qui provoque des maladies à distance. Un mauvais contact entre les deux maxillaires peut provoquer un trouble du fonctionnement musculaire et donner un mal de dos, une douleur aux articulations et beaucoup d'autres troubles. Ceci est d'autant plus grave qu'il existe en Algérie une pathologie appelée fluorose, touchant les dents et les os, liée au réchauffement climatique qui risque d'accentuer ces pathologies. » Le docteur Dainotti, a pour sa part abordé le volet de l'implantologie : « Elle s'impose dans tous les cas d'édentation, et ce, pour restaurer le système mandicateur sur le plan fonctionnel et esthétique. Pour réussir un implant, nous devons cerner avec précision les volets biologiques, biomécaniques et anatomo-chirugicaux du patient. » C'est dans le même ordre d'idées qu'est intervenue la non moins intéressante communication sur « La prise en charge immédiate des implants » présentée par le docteur Rachid Sekfali, qui a énuméré ses avantages. L'implant, a-t-il dit, « connaît un engouement » en Algérie. « Il vient solutionner le problème du temps toujours long qu'il faut prendre pour mettre les prothèses sur les implants. La prise en charge immédiate permet justement ce gain de temps. Le patient repart le jour même avec sa prothèse en place. En un mot, cette démarche est tout simplement magique. Cependant, cette technique exige des connaissances solides et une formation spécifique d'une année au moins », a précisé l'intervenant, qui ajoute que « le taux de réussite d'une telle technique dépasse les 95% ». « Ce résultat est subordonné à une aseptisation draconienne. Dans le cas contraire, l'acte est tout simplement voué à l'échec », a conclu le docteur Sekfali, un précurseur en la matière.