Les soins buccodentaires prodigués doivent être établis sur un rapport de confiance mutuelle. Code de déontologie, relation patient-praticien et nouvelles techniques d'implantologie ont été, entre autres, les thèmes abordés lors de la 5e journée nationale de déontologie médicale, organisée par le conseil régional de l'ordre des chirurgien dentistes de la région de Annaba, jeudi dernier, et ce au niveau de la salle de conférences du complexe thermal Bouchahrine de Hammam Ouled Ali- wilaya de Guelma. Plus de 300 chirurgiens dentistes et quelques prothésistes ont assisté à cette journée où 20 communications pointues ont été données à l'assistance. Le docteur Moussa Zahi, chirurgien dentiste spécialiste, président de la section ordinale régionale du conseil de déontologie de la région de Annaba, dira à ce sujet : « Près de 1 000 cliniciens chirurgiens dentistes des secteurs public et privé des wilayas de Guelma, El Tarf, Skikda et Souk Ahras adhérent à l'ordre des chirurgiens dentistes de Annaba. Le but de cette journée est, avant tout, une occasion pour l'ensemble des confrères et consœurs de se rencontrer dans un cadre agréable ». Et d'ajouter : « Nous avons invité un médecin légiste pour rappeler les responsabilités juridiques du chirurgien dentiste dans l'exercice de son métier, ainsi que d'autres collègues qui interviendront dans des communications en rapport avec les dernières techniques et pratiques de notre art ». D'autre part, Gwenaël Renaud, céramiste dentaire et spécialiste en prothèse implantaire nous confiera ceci : « Le travail du prothésiste, en collaboration avec le chirurgien dentiste, est d'une importance telle que les répercutions d'une malfaçon d'un appareil dentaire sur un patient engendre infections et douleurs au-delà même de la région buccale. L'utilisation de plâtre de mauvaise qualité pour les prises d'empreintes dentaires et autres matériaux sont généralement la cause de ces imperfections, ajouter à cela le niveau de la formation des prothésistes qui peine à évoluer en Algérie ». En clair, les soins buccodentaires prodigués par les praticiens, qu'ils soient généralistes ou spécialistes, doivent être établis sur un rapport de confiance mutuelle médecin-patient. Le code de déontologie prévoit-il des soins éclairés pour le patient en conformité avec les données acquises de la science ? Il semble que ce n'est généralement pas le cas, car nombreux sont les litiges patient-praticien en cas de soin dentaire jugé non concluant par le client. En matière de salubrité, les bases élémentaires de l'hygiène en cabinet dentaire sont l'un des points cruciaux qui définissent la qualité de cet acte médical. Pas de gobelets jetables, ni gants, ni masques, et encore moins une paire de lunettes de protection, assortie d'une chaîne, digne de ce nom, pour la décontamination du matériel. C'est une vérité que beaucoup de praticiens s'accordent à dire. Aujourd'hui, il est question de débattre de technologie de pointe en chirurgie dentaire, alors qu'un simple fauteuil dentaire et instrumentations font très souvent défaut dans le secteur public et même du privé !? Nous noterons enfin que la prochaine journée nationale de déontologie médicale des chirurgiens dentistes, région de Annaba, aura lieu, selon son président, à El Tarf.