Le courant électrique a été finalement rétabli à la cité Diar El Baraka (Baraki), samedi dernier, dans l'après-midi, après une coupure de six jours. Pendant près d'une semaine, cette cité de 800 logements a été plongée dans l'obscurité. La situation était d'autant plus grave que cette coupure a coïncidé avec la vague de froid qui s'est abattue dernièrement sur le pays. « Nous avons vécu des moments difficiles à cause de cette coupure. L'absence d'électricité a, bien sûr, fait que les habitants de ce quartier ne pouvaient utiliser les résistances électriques pour se réchauffer », nous dit un habitant. Voyant que la situation ne s'arrangeait pas, certaines familles ont même décidé de quitter leur domicile pour quelques temps. « Comme beaucoup de familles, nous avons dû aller chez des parents pour éviter d'être frigorifiées, ajoute notre interlocuteur. Des habitants de la cité Diar El Baraka se sont présentés à plusieurs reprises aux services de Sonelgaz pour les informer de la situation, mais le rétablissement du courant électrique n'a pas été fait aussi rapidement qu'ils le voulaient. « Nous avons attiré l'attention des responsables de Sonelgaz à plusieurs reprises. Le courant était rétabli parfois dans certains domiciles, mais pas dans tout le quartier », explique l'un des habitants du quartier. On nous informe, en outre, qu'avant cette coupure prolongée, les habitants ont fait les frais de plusieurs chutes de tension. « A cause de ces chutes de tension, plusieurs de nos appareils électroménagers ont été endommagés », nous dit-on. Afin d'en savoir plus à propos de cette question, nous avons pris attache avec le directeur du centre d'Alger, de Sonelgaz. Le directeur, M. Deghfel, en l'occurrence, nous a informé que les agents de Sonelgaz sont intervenus le 2 et le 5 janvier pour rétablir le courant dans ce quartier. D'après M. Deghfel, les raisons de cette coupure prolongée « sont dues au piratage des lignes électriques par les habitants des bidonvilles voisins au quartier. » Il précisera à ce propos que « la vague de froid a provoqué une surconsommation de l'énergie, notamment par les actes de pirtage ». Le directeur fera remarquer aussi que « les actes de piratage ont été effectués, en général, à partir de 18 h au moment où nos agents actifs ne sont pas assez nombreux ». Ces actes de piratage sont également à l'origine des baisses de tension constatées depuis quelques temps au niveau du quartier Diar El Baraka. Sur un autre plan, M. Deghfel dira que ces services « sont prêts à connecter les bidonvilles aux réseaux électriques » dans le respect des procédures en vigueur. Aux dernières nouvelles, le courant a été définitivement rétabli après quelques coupures. On nous informe également que des agents de Sonelgaz font régulièrement des rondes dans ce secteur afin de détecter les actes de piratage.