Ces deux grosses cylindrées du football national, eu égard à leurs récentes prestations, se doivent d'assurer le spectacle. Du côté du doyen, les choses se présentent a priori sous de bons auspices, quand bien même ils furent «freinés» dans leur élan par les Tuniques rouges annabies, certes sur un score étriqué, mais où cependant ils ont laissé une bonne impression, confirment ainsi leur bonne tenue lors des cinq rounds nationaux successifs. Dans ce match de mise à jour, qui, à coup sûr, drainera la foule des grands jours, où l'on souhaite d'avance que le public se comporte sportivement, le président Hannachi l'a exhorté d'être à la hauteur de l'événement et de faire preuve d'un fair-play exemplaire. Il est vrai que les protégés de Chay partent favoris, comme l'atteste leur statut de leader, ainsi que les bons et encourageants résultats enregistrés jusque-là. Cependant, il faudrait tout de même reconnaître que la troupe du bouillonnant Nouzaret a fait d'énormes progrès. Sa prestation de bonne facture face au CSC a mis en évidence un groupe plus cohérent, une attaque plus percutante lorsqu'elle daigne «oser», où la triplette Deham-Bougheche-Brahim Chaouch est en mesure de faire voler en éclats les remparts les plus hermétiques, d'où s'est dégagée «l'équipe type à aligner» pour vaincre. Pour preuve, il aura fallu que le coach mouloudéen apporte des retouches dans la composante ayant affronté l'USM Annaba, pour s'apercevoir qu'un maillon de la chaîne manquait, pour plus d'efficacité. Le point mort demeure, et c'est là le cauchemar de tous les coaches, la vulnérabilité du compartiment défensif, où jusque-là Nouzaret n'a pas encore mis en place la meilleure ligne possible qu'il devra puiser dans son riche effectif. Pour la protection du gardien Abdounis, le mur constitué de Bouacida, Belaïd, Chaoui et Bouzid s'est montré quelque peu infranchissable, mais des réglages sont encore indispensables. Aussi, il est fort probable que Couly Bali vienne le renforcer, lui qui a refusé de jouer face à Annaba, alors que l'impérial Bouzid est devenu un élément indispensable dans l'échiquier vert et rouge. Et pour aborder ce «classique» JSK-MCA dans les meilleures conditions, les camarades de Badji (absent contre Annaba, de même que Deham, que le coach a dû certainement préserver pour ce match important) seront mis au vert aujourd'hui à l'hôtel du Grand Rocher de Boumerdès. Nouzaret a l'embarras du choix pour mettre en place le onze le plus performant, sans s'éloigner de la composante qui avait affronté le CSC. Cependant, il devra se passer du milieu récupérateur et ô combien utile de Zoubir Zouit, ce dernier ayant été blessé au genou à Annaba et donc probablement absent même si «sa blessure n'inspire aucune inquiétude», rassure-t-on à partir de la villa de Chéraga.