Première conclusion, le rapprochement FFS-RCD n'aura pas lieu pour cette portion de mandat qui nous sépare des élections générales de 2007. La preuve définitive en a été apportée hier par les proportions avec lesquelles a été élu M. Bettache, candidat tête de liste FFS à la présidence de l'APW, mais aussi par le fait qu'il a eu pour seul concurrent M. Azamoum, le n° 1 de la liste RCD. Le représentant du FFS a été élu président de l'institution, à l'issue d'un vote à bulletins secrets organisé sous le contrôle du wali, en comptant sur l'apport des autres tendances dégagées par le scrutin, puisqu'il a obtenu 29 voix sur les 43 que compte l'APW. Les dix élus du RCD ayant logiquement voté pour M. Azamoum, le score réalisé par M. Bettache a été donc rendu possible par un ralliement du FLN qui occupe 7 sièges et les 4 élus indépendants que des indiscrétions donnaient déjà acquis à un travail concerté avec le parti de Hocine Aït Ahmed. Quatre bulletins nuls ont été par ailleurs dénombrés qui peuvent correspondre à la position «neutre» des quatre élus qu'a pu placer le MEN. Le RCD, dont des élus n'ont pas manqué hier de relever que «le pouvoir a finalement trouvé son partenaire en Kabylie», est d'ores et déjà placé dans un rôle d'opposition, certes minoritaire, mais qui promet des débats énergiques au sein de l'Assemblée. Dans la matinée également, les autorités de wilaya ont procédé à l'installation de Bouaoudia Abdelhafid, élu FLN, à la tête de l'APC de Béjaïa. Les remous ou les chamboulements annoncés n'ont pas eu lieu là aussi. Le candidat tête de liste du parti de M. Belkhadem est promu, par ses quatre autres pairs élus, président de l'APC, alors que des bruits avaient couru dernièrement sur un désaccord sérieux parmi le groupe. Les contestations du FFS, du RCD et des représentants de liste indépendante Tafat, qui avaient épinglé des «irrégularités» pouvant disqualifier l'élection de la majorité relative obtenue par le FLN, n'ont pas abouti. A noter que l'APC de Béjaïa compte au total 23 sièges. Cinq sièges y sont donc revenus au FLN à l'issue du scrutin du 24 novembre dernier, alors que le FFS et le RCD n'ont pu y placer que quatre élus chacun. Les dix sièges restants sont revenus dans d'inégales proportions aux trois listes indépendantes qui s'étaient engagées dans la bataille électorale.