Son repésentant, Mohamed Bettache, a été élu par 29 voix sur 43, grâce à l'apport du FLN et du MEN. Le Front des forces socialistes (FFS), qui dispose de 18 sièges sur les 43 que compte l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Béjaïa, aura finalement réussi à s'offrir la présidence de cette institution, grâce à son alliance avec les élus du FLN et du MEN (Mouvement pour l'entente nationale), un parti proche du cercle présidentiel. En effet, les résultats obtenus par le parti de Hocine Aït Ahmed, lors de l'opération de vote à bulletin secret qui s'est déroulée, hier après-midi, dans la salle d'audience de l'APW, sous la présidence du wali de Béjaïa, montrent à juste titre le deal politique passé, notamment, entre le FFS et le FLN en Kabylie. Le candidat du FFS, M. Bettache Mohamed, qui a été élu président de l'APW avec 29 voix, a bénéficié de l'apport des voix du FLN et du MEN. Alors que le RCD, qui a présenté M. Saïd Azamoum comme postulant à la tête de l'APW, n'a obtenu que les 10 voix représentant l'ensemble des sièges que compte son parti dans cette institution. Quant aux 4 élus sur la liste indépendante “Assirem” (espoir), ces derniers ont préféré s'abstenir, en présentant des bulletins blancs. Ce qui vient de se passer actuellement à Béjaïa ne manquera certainement pas de se confirmer dans le reste des assemblées locales de la région. Des observateurs avertis de la scène politique à Béjaïa sont les premiers à être surpris par la démarche du FFS qui consiste à refuser toutes les sollicitations du RCD pour un éventuel rapprochement, et à recourir à des alliances contre-nature avec des partis qui se réclament de la majorité présidentielle. “C'est vraiment honteux pour un parti qui se revendique de l'opposition radicale, de refuser la main tendue du RCD et de pactiser avec le diable”, nous dira d'un ton las, un responsable d'une association locale, présent à cette cérémonie. Contacté par nos soins, le numéro 2 du RCD, Djamel Ferdjallah, qui a tenu à être présent à cette séance, nous a déclaré “ce que le RCD savait déjà, se confirme à travers ce vote. L'alliance que vient de sceller le FFS avec le FLN et le MEN pour remporter la présidence de l'APW, met à nu la duplicité du premier nommé. Celui-ci a beau se payer de mots en se présentant comme le champion de l'opposition, la réalité d'aujourd'hui a fini par le confondre. Solliciter des partis du cercle présidentiel pour contenir le RCD est une preuve qui atteste du décalage séparant cette formation politique des aspirations des citoyens de la région”. Pour sa part, le chargé de l'information de la fédération du FFS de Béjaïa s'est refusé à tout commentaire. KAMEL OUHNIA