Située au cœur de la Mitidja, la commune de Larbaâ, distante de 34 km du chef-lieu de la wilaya (Blida) et de 25 km de la capitale, ne semble pas près d'en finir avec ces nombreuses contraintes. Après plusieurs années de léthargie, cette commune attire enfin les regards des responsables locaux. Plusieurs quartiers populaires de cette commune montagneuse ont ainsi fait l'objet, dimanche dernier, d'une visite du wali de Blida accompagné des membres de l'exécutif. De la boue, des déchets et beaucoup d'odeurs nauséabondes envahissent les différents quartiers qu'a eu à visiter le cortège de la wilaya. « Laissez nos responsables connaître la vérité et salir leurs belles chaussures », dira un jeune de la cité Bendali Ali, première escale du wali. Les problèmes du bitumage, des réseaux d'assainissement et d'AEP, mais aussi l'absence de gaz de ville et les perturbations en alimentation en eau potable ainsi que les chutes fréquentes de tension électrique, sont autant de contraintes qui subsistent dans ce quartier qui englobe environ 10 000 logements. Comme attendu, les habitants ont été rassurés par des promesses formulées par le wali pour que tous leurs problèmes soient réglés très prochainement. « Seront-elles tenues dans les délais ? J'ai du mal à le croire », nous dit un vieillard, agriculteur de son état. La situation est presque identique, voire pire, au domaine Aouragh Abderrahmane, plus connu sous le nom de Haouch Germaine. Ce site qui abrite environ 500 foyers se retrouve aujourd'hui tragiquement victime de l'isolement. « Parmi les grands problèmes qui empoisonnent notre quotidien, l'absence totale d'un réseau d'AEP et d'un réseau d'assainissement, ainsi que l'absence de bacs pour nos déchets et encore plus grave, l'inexistence d'un dispensaire et l'absence de moyens de transport. Dans de telles conditions, nous ne pouvons vivre dans la décence », dira un résidant. Un autre profitera de la présence des autorités locales pour attirer l'attention sur un détail très important à ses yeux : « Nous avons été surpris de voir qu'au moment où nous sombrons dans l'oubli, les autorités locales n'ont pas omis de placer les affiches relatives à l'élection présidentielle prochaine. Nous ne sommes pas contre le vote, mais nous voulons voir s'améliorer réellement notre quotidien », dira ainsi notre interlocuteur. Dans les deux dernières escales de la visite du wali et de son équipe dans les quartiers de Belaouadi et de Sidi Salah, les même problèmes ont été cités par les citoyens, avec en complément, le problème du foncier, car la plupart des propriétaires ne possèdent pas d'actes et espèrent bénéficier des certificats de possession. S'ajoute à cela le problème de l'insécurité et la nécessité de la réalisation d'annexes de l'APC sur ces sites. Dans cette sortie du wali, en période de campagne électorale, on apprendra que ces quatre quartiers avec 17 autres haouchs sont inscrits dans un programme commun d'aménagement urbain qui nécessitera plusieurs millions de dinars, dont plus de 181 millions de dinars seront déboursés pour les travaux relatifs à l'amélioration urbaine dans le quartier de Belaouadi. Ces travaux sont censés être achevés au mois de septembre prochain.