Le gouvernement travaille sur de nouveaux dispositifs destinés à augmenter l'offre en matière de foncier. Il s'agit d'assainir toutes les assiettes foncières « qui souffrent de problèmes de réglementation et de chevauchement de prérogatives au niveau de certaines zones d'activité », a déclaré hier le ministre des PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, lors d'un point de presse en marge d'une cérémonie de signature de contrats de partenariat entre l'Agence nationale de développement des PME (ANDPME) et des associations et organisations professionnelles et patronales. Interrogé par la presse au sujet du problème du foncier qui représente un écueil de taille pour l'investissement, le ministre a détaillé une nouvelle stratégie confectionnée par le gouvernement. Il s'agit, entre autres, de valoriser les actifs excédentaires appartenant aux entreprises publiques en activité et dépassant leurs besoins réels. « Il s'agit de mettre sur le marché des parcelles non nécessaires aux activités des entreprises », a expliqué le ministre. Selon lui, le gouvernement entend également mettre à la disposition des investisseurs les actifs résiduels appartenant à des entreprises publiques dissoutes et privatisées, ainsi que d'autres actifs disponibles au niveau des zones industrielles et des zones d'activité. « De nouvelles zones, équipées des différents moyens de transport, seront bientôt aménagées. Le programme est en cours et devrait mobiliser de nouvelles assiettes foncières capables de réduire la tension sur les grandes villes », a expliqué le ministre. De nouveaux mécanismes de financement devront également voir le jour pour soutenir la création de PME. « Il est question de relancer un projet inclus dans la loi de finances 2008, mais qui n'a pas été concrétisé jusqu'ici », a annoncé le ministre, qui précise que le projet porte sur la création d'un fonds national des PME. Ce projet figure parmi les trente propositions soumises par le département de Mustapha Benbada au gouvernement afin de mieux accompagner le développement des PME. Le second mécanisme de financement consiste en la création, au niveau des banques, de filiales sur le capital risque et le capital investissement. Ces filiales se chargeront de financer, sous forme de participations, des projets porteurs et fiables. « Cette association, à but non lucratif, devra impliquer impérativement les banques dans la gestions des projets », a souligné le ministre. A propos des contrats de partenariat signés entre l'ANDPME et les neuf associations et organisations professionnelles et patronales, M. Benbada a expliqué que ces conventions portent sur une meilleure adhésion de ces organisations au programme national de mise à niveau et de modernisation des PME. Le nombre des PME est passé à 321 387 en 2008 contre 293 946 en 2007, si l'ont tient compte des chiffres fournis par le ministre. Ce dernier a conclu que le second plan de mise à niveau des PME interviendra en avril prochain, dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne.