Ce qui frappe les passants empruntant la rue Amar Ali, située en plein cœur de La Casbah, est l'insalubrité qui caractérise les lieux. Des tas d'immondices et de gravats, éparpillés çà et là, jonchent le sol. Par jour d'averse, cette ruelle marchande, qui ne désemplit pas à longueur de journée, se transforme en un véritable bourbier. La chaussée devient alors, sous l'effet de la terre et de l'eau de pluie qui s'y agglutinent, glissante et impraticable. Les riverains et les commerçants alentour ont toutes les peines du monde à se déplacer. Ils sont carrément obligés de patauger dans la boue. Non loin de là, au niveau du marché des fruits et légumes du même nom, une benne à ordures, qui semble ne pas avoir été vidée depuis quelques jours, déborde de partout : sachets éventrés, cartons de pain moisi, etc., au grand bonheur des bestioles, rats et chats qui y prolifèrent. Elle dégage des odeurs repoussantes et nauséabondes. « Les mis en cause dans cette situation sont les services de NetCom, qui ne passent pas régulièrement », nous indique un marchand rencontré sur place. Ce qui semble être la cerise sur le gâteau, c'est l'existence à côté d'une mosquée (Ibn Farès). Ce lieu de prière et de propreté est complètement souillé. En témoigne l'état de nombreuses ruelles de La Casbah, à l'instar de la rue Amar Ali, qui laissent à désirer. L'opération de nettoyage de cette vieille cité, démarrée en grande pompe en novembre 2004, semble accuser quelques lenteurs. Les autorités locales doivent s'impliquer davantage afin de redonner à ce quartier un visage avenant et plus sain.