Le groupe public Sonatrach et le conglomérat turc Rönesans Holding ont signé, mercredi dernier à Istanbul, un pacte d'actionnaires relatif à la réalisation d'un complexe pétrochimique pour la transformation du propane en polypropylène en Turquie, a annoncé jeudi Sonatrach dans un communiqué de presse. «Ce projet d'une capacité de 450 000 tonnes par an de polypropylène sera réalisé dans la région de Cayhan, dans la province d'Adana en Turquie, afin de satisfaire les besoins du marché turc en cette matière plastique. Sonatrach fournira annuellement, à partir des installations de gaz de pétrole liquéfié (GPL) en Algérie 550 000 tonnes de propane nécessaires au projet», a ajouté la même source. Ce projet – un investissement de 1,2 milliard de dollars – permettra à Sonatrach «de placer son propane sur le marché turc à travers un contrat de long terme. Il permettra également de renforcer les relations économiques existantes entre l'Algérie et la Turquie», lit-on dans le communiqué. «Ce projet de production de polypropylène avec un partenaire industriel turc reconnu s'inscrit dans notre stratégie d'internationalisation et de diversification des activités de Sonatrach, qui permettra de mieux valoriser nos ressources, sécuriser nos marchés traditionnels et être présents dans un pays dont son secteur de pétrochimie représente le 14ème secteur chimique mondial», a souligné le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, lors de la cérémonie de signature. Pour sa part, le ministre turc de l'Industrie et de la Technologie, Mustafa Varank, a indiqué que son pays avait importé pour 38 milliards de dollars de produits pétrochimiques l'année dernière, le déficit du commerce extérieur s'élevant à 13 milliards de dollars, soit 17% du déficit commercial total du pays. «Nous sommes fortement dépendants des importations pour une série de produits pétrochimiques, y compris les plastiques. Dans cette optique, ces investissements sont d'une grande importance pour nous afin de réduire le déficit de la balance courante de la Turquie et de lui permettre de mettre en place un modèle de croissance fondé sur la production», a déclaré Mustafa Varank, cité par la presse turque.