Il s'agit du premier projet de polypropylène en Algérie La réalisation de ce projet permettra à l'Algérie d'économiser près de 700 millions de dollars en plus de la création de 600 emplois directs. Après avoir mis le pied à l'international, le groupe s'associe avec le géant français de la pétrochimie, Total. Une société mixte sera créée entre la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et le groupe français Total pour la réalisation, le développement et l'exploitation d'un complexe de déshydrogénation du propane et de production du polypropylène (PDH-PP). Un mémorandum d'entente a ainsi été signé, hier, à Alger, entre les P-DG, respectivement, de Sonatrach et du groupe Total, Abdelmoumen Ould Kaddour et Patrick Pouyanne. D'une capacité de production de 550.000 tonnes/an de polypropylène, en utilisant une charge de 650.000 tonnes/an de propane issu des installations de séparation de GPL d'Arzew, ce projet pétrochimique comprendra une usine de déshydrogénation de propane (PDH), une unité de production de polypropylène et une unité logistique à la pointe de la technologie, a indiqué le directeur exécutif du Business développement et marketing auprès de Sonatrach, Toufik Hakkar. Le polypropylène est utilisé dans différents domaines comme le textile, le film et emballage, l'industrie automobile et navale, l'hydraulique, le bâtiment, l'industrie des transports ainsi que dans le domaine pharmaceutique. Il s'agit du premier projet de polypropylène en Algérie et du deuxième projet de pétrochimie après le CP 1k réalisé dans les années 1970. D'un investissement de l'ordre de 1,5 milliard de dollars pour les deux partenaires, qui lanceront les études d'ingénierie de détails au courant du deuxième semestre 2018, ce projet sera financé à hauteur de 30% en capitaux propres et de 70% en emprunt bancaire. Le projet, dont le lancement des travaux est prévu dans un an, permettra d'assurer une couverture totale des besoins du pays en polypropylène, qui est actuellement importé, ainsi que la création d'emplois directs avec 6000 personnes en phase de construction et 600 personnes en phase d'exploitation commerciale. Rien qu'en 2017, pas moins de 78.000 tonnes de ce produit ont été importées par l'Algérie pour un montant de plus de 100 millions de dollars. Les besoins de l'Algérie en polypropylène sur la période 2018-2023 seront de 500.000 tonnes pour un montant estimé à plus de 650 millions de dollars. Abordant la compétitivité commerciale de ce projet, Hakkak a indiqué qu'il sera «idéal» pour atteindre les marchés-cibles, en l'occurrence l'Afrique du Nord, l'Europe et la Turquie.