L'Algérie a abrité, pour la première fois, du 27 au 28 novembre dernier, les réunions statutaires de l'Association des gestionnaires des réseaux de transport de l'électricité du pourtour méditerranéen (Med-TSO) dont elle est membre. L'information a été donnée avant-hier par Sonelgaz dans un communiqué repris par l'APS. Les travaux du comité exécutif et de l'assemblée générale, qui se sont déroulés au siège de l'entreprise à Alger, ont vu la présentation par les présidents des comités techniques de l'état d'avancement des travaux liés à la mise en œuvre de la seconde phase du projet méditerranéen de l'énergie. Les représentants des pays membres de cette association, présents à ces deux réunions, ont également débattu de l'accord de partenariat afférent à cette seconde phase ainsi que les perspectives de l'association, une fois cet ambitieux projet achevé. L'Association Med-TSO a lancé le projet méditerranéen de l'énergie en 2014 qui a pour objectif le développement d'un marché régional intégré de l'énergie. Les infrastructures énergétiques sont indispensables pour atteindre cet objectif, indique le communiqué. Med-TSO travaille à la mise en place d'un réseau euroméditerranéen d'électricité de référence, sur la base d'une coopération multilatérale en vue de l'amélioration de la performance technique de systèmes, l'augmentation de la fiabilité des réseaux et le partage d'un ensemble commun de règles facilitant les échanges d'électricité. Lancé en février 2015, ce projet est en cours de réalisation, avec l'appui de la Commission européenne. Les travaux de la première phase ont pris fin en juin 2018 et l'association active pour la mise en œuvre de la seconde phase de ce projet qui s'achèvera en 2020. A ce propos, le président de Med-TSO a noté, à l'ouverture des travaux des deux réunions, que «l'association est entrée dans une nouvelle ère de son histoire et que pour réaliser les objectifs stratégiques tracés, un engagement plus important de l'ensemble des pays membres est requis». Comparant le Bassin méditerranéen à un laboratoire de transition énergétique, il a mis l'accent sur les préalables essentiels au développement d'un marché régional intégré de l'électricité, à savoir des systèmes électriques développés et interconnectés, des systèmes financiers prêts à supporter les investissements nécessaires, une production d'électricité durable et compétitive, ainsi que des règles et des procédures uniformisées. Les programmes de travail et les délais impartis ont été arrêtés et présentés par les présidents de chaque comité lors du comité exécutif. Ces travaux portent notamment sur la définition de critères d'affectation des coûts pour le développement des interconnexions internationales, ainsi que la définition des indicateurs de performance des systèmes électriques des pays du pourtour méditerranéen. Il s'agit aussi de l'élaboration d'une plateforme commune aux membres de Med-TSO afin de rassembler des informations sur les interconnexions transfrontières et de la réalisation d'études économiques et de scénarios adéquats à court, moyen et long termes, basés sur l'impact de différents facteurs de croissance économique ou de développement technologique. Il est question également de la coordination avec les différentes parties prenantes du projet, notamment l'Association des régulateurs méditerranéens de l'électricité et du gaz-MedReg, en vue de définir des règles communes pour l'accès et l'utilisation des interconnexions électriques, conclut le communiqué de Sonelgaz.