Présentée par Zahia Zibouche, présidente de cette association, dont la devise affichée est «Ensemble contre le diabète et ses complications», la thématique de cette rencontre a tourné essentiellement autour de l'alimentation de l'enfant diabétique et l'importance de l'auto-contrôle. Dans un travelling d'où seront exclus les termes hors de portée des enfants, Karim Messous, éducateur diététicien, abordera le premier thème inscrit à l'ordre du jour, en s'efforçant de faire passer aussi son message en direction des parents. Entre autres recommandations, l'intervenant mettra l'accent sur l'importance capitale à accorder au régime alimentaire «partie indissociable d'un triptyque associant l'activité sportive et les injections quotidiennes d'insuline». S'adressant essentiellement aux enfants, Imed Khiar, représentant du laboratoire Lifes Scan, prendra le relais pour les sensibiliser sur le quatrième aspect à prendre en considération dans la prise en charge de la maladie : l'auto-contrôle. «Un réflexe permettant de corriger éventuellement les prémices d'une hypo ou d'une hyperglycémie, sachant qu'à terme et si rien n'est fait pour rétablir l'équilibre de la glycémie, ils peuvent affecter gravement certains organes vitaux de l'organisme». En aparté, Nacera Kerrouaz, médecin diabétologue à la clinique du diabète de Bellevue, mettra en exergue deux éléments importants de son point de vue. D'abord le fait que «contrairement à la prise en charge des malades diabétiques adultes dont la frange non assurée ou démunie sociale est confrontée à la cherté des médicaments, celle des enfants diabétiques ne pose par contre aucun problème, ces derniers bénéficiant de la gratuité totale». Notre interlocutrice mettra ensuite l'accent sur «le calvaire permanent vécu par les parents et le regard porté par les enfants sur leur maladie, d'une part, et leur faire accepter l'obligation de se soumettre à un régime draconien, d'autre part». Pharmacienne de son état, la mère d'une fillette de 10 ans, affectée par le diabète à l'âge de 7 ans suite à un choc émotionnel, évoquera à son tour les nuits blanches passées au chevet de son enfant pour s'assurer que tout se passe bien, son stress permanent, les friandises qu'elle offre en cachette à sa deuxième fille, les interrogations de son enfant malade, ses doutes et son angoisse face à l'avenir. Le même tableau sera dressé par ce père de famille accompagné de sa fille, une ado de 13 ans, «surprotégée, dira-t-il, mais on n'y peut rien malgré les recommandations de son médecin traitant qui nous conseille d'avoir une autre approche pour le bien de notre fille». En clôture de cette journée d'information dédiée aux enfants insulinodépendants, la présidente de l'association Djoussour procédera à la distribution de cadeaux en faveur de ses jeunes protégés, en soulignant aux familles que la porte de son institution leur est ouverte pour les assister à tous les niveaux de la prise en charge de cette pathologie.