Mouloud Djazouni, ami et compagnon ayant rassemblé les textes, rappela que l'homme était avant tout d'«une grande humanité» et «un éternel optimiste». Il relate ainsi la grande aventure que fut celle du journal anticolonial Alger républicain, paru en 1938. En évoquant le parcours de son frère, Zoulikha Benzine retrace les années d'incarcération, suite à son arrestation et celle de son frère, à la prison de Serkadji. A l'indépendance et après le coup d'Etat de 1965, Abdelhamid Benzine retombe dans la clandestinité pour ses positions communistes. Malgré cette «amertume», «il est toujours resté fidèle à son idéal», commente-t-elle. Brahim Brahimi a rappelé les années difficiles du journal ainsi que son ancrage historique et sa popularité. «Déjà ce journal a pu travailler sans publicité, su faire face aux harcèlements judiciaires, a dénoncé la censure dont il faisait l'objet.» Un hommage, donc, rendu à un homme «respecté même par ses ennemis politiques» dont les écrits, rassemblés, livrent le témoignage.