Des moustiques y prolifèrent à longueur d'année envahissant particulièrement les cages d'escaliers, et des odeurs nauséabondes insoutenables s'y dégagent en permanence. Cette pénible situation, endurée depuis une douzaine d'années, préoccupe au plus haut point les locataires car le spectre des maladies à transmission hydrique (MTH) plane et constitue un réel danger pour la santé publique. Le scénario de l'épidémie de fièvre typhoïde, qui s'est déclarée en 1994 à cause d'une cross connexion (eaux usées/eau potable), risque de ressurgir à tout moment. Ce précédent ayant entraîné l'hospitalisation de près de 400 personnes n'a apparemment pas incité les autorités locales à annihiler définitivement cette potentielle source de pollution. Du côté de l'OPGI, on estime que le refoulement des eaux usées vers les vides sanitaires des logements sociaux est dû au colmatage du collecteur principal à cause de l'insuffisance de son diamètre. Une opération d'assainissement des vides sanitaires a été tentée en juillet 2005 par des entreprises privées engagées par la DUC de Béjaïa mais sans grand résultat, puisque les blocs 5 et 6 sont présentement inondés par les eaux usées. Le collectif des habitants de la cité, lui, n'a pas cessé de tirer la sonnette d'alarme quant à l'urgente nécessité de remédier à une situation déplorable qui n'a que trop duré. Il a adressé sa dernière requête en date du 24 mars dernier au wali de Béjaïa en espérant qu'il intervienne auprès des autorités locales et régionales susceptibles d'abréger leur martyre et prévenir par-là même tout risque de MTH.