Hier, la porte-parole du PT, Louisa Hanoune, a animé un meeting à la salle omnisports Mohamed Chaâlane de Blida. A l'instar de ces différents meetings, tenus un peu partout dans le pays, la candidate à l'élection présidentielle d'avril prochain a appelé à « la rupture totale avec la politique du parti unique » qui, selon ses dires, « a mené au cauchemar que vivent les Algériens en général et les jeunes en particulier ». A l'occasion, elle promettra à ces derniers de leur donner toute la priorité. « Nous ne pouvons reconstruire l'économie nationale avec les mêmes responsables qui l'ont détruite auparavant et qui se déclarent alliés avec les investisseurs étrangers », dira-t-elle, avant de traiter certains députés de « traîtres à la volonté du peuple ». Sans citer son nom, elle parlera du président candidat en disant : « Celui qui a confiance en lui et en sa popularité ne doit pas utiliser les moyens de l'Etat pour les besoins de la campagne électorale. » Comme attendu et dans une ambiance de stade, la « travailleuse » n'a pas pu s'empêcher de revenir sur les différentes expériences socialistes dans différents pays, essentiellement le Venezuela. Faisant l'éloge des militants de son parti, elle promettra un changement radical et définitif du système politique qui, selon elle, a longtemps duré. Un changement qui ouvrira un plus large horizon à tous les Algériens. Elle règle ses comptes Lors de son meeting électoral, lundi, avec ses sympathisants de Mostaganem – dont de très nombreux enfants en bas âge, des écoliers et des adolescents, ramenés par bus entiers depuis la campagne environnante – la candidate Louisa Hanoune, avant de s'attarder sur les grandes lignes de son programme électoral, fustigera avec une rare violence deux élus ayant rejoint avec armes et bagages le FLN. Sans les nommer, la première responsable du Parti des travailleurs parlera d'une députée et de son mari qui se seraient rendu coupables de « menaces de mort » à l'encontre des militants restés fidèles au PT. Les deux élus qui ont effectivement rejoint le FLN – à l'instar d'une dizaine de leurs collègues, dont deux présidents d'APC – n'avaient aucun ancrage dans la région avant qu'ils ne soient parachutés depuis la ville voisine d'Arzew, ceci à la veille des élections législatives, en remplacement de la liste concoctée par les militants locaux du PT. Liste qui avait été totalement remaniée par Louisa Hanoune pour des raisons qui n'ont jamais été explicitées aux responsables locaux de l'époque. Ce qui avait provoqué une véritable saignée dans les rangs du parti. Asma Bersali, Yacine Alim