Chanel Défilé – Croisière sur les podiums US Chanel a présenté récemment, pour la 1re fois, le défilé Croisière de la maison de couture française, à New York. Karl Lagerfeld avait choisi la gare de Grand Central – et son impressionnante voûte – pour dévoiler une cinquantaine de pièces de cette collection annuelle, généralement mise en vente en fin d'année et destinée aux voyages dans les pays chauds, devant un parterre franco-américain de clientes, rédactrices de mode ou amis. Dans cette collection Croisière, les jeans sont évasés, les jupes mini et les trenchs maxi, jusqu'aux chevilles. Ici, beaucoup de classique souvent revisité par une touche rock-tweed aux imprimés graffiti, jupe frangée, chemise à jabot en jean pour les femmes comme les hommes. Chanel revient à New York pour la deuxième fois en 6 mois, après avoir présenté en décembre dans sa boutique de la 57e rue le défilé Paris-New York, une collection de prêt-à-porter de luxe visant à célébrer le travail des artisans de la couture. Karl Lagerfeld, séduit par «l'énergie new-yorkaise», selon son entourage, s'est pris de passion pour Manhattan qu'il a choisi en février dernier pour présenter sa collection en son nom propre, Lagerfeld Collection. Le couturier russe Yudashkin – Des robes Fabergé au chic accessible Nom connu dans l'univers de la mode, le couturier russe Yudashkin a ébloui Paris en 1991 avec ses robes haute couture Fabergé et prouvé à l'Occident qu'il existait une mode en Russie. Considéré comme le styliste le plus Russe qui soit, pense aujourd'hui plus affaires, fabrique des jeans et rêve du Japon et de la Corée. «Je suis, explique ce couturier de 42 ans, inspiré par la culture et les traditions russes. Toutes mes collections allient inspiration nationale et création contemporaine, que ce soient robes de soir ou jeans.» A travers l'utilisation de couleurs vives, de broderies, de dentelles, de plumes et de paillettes, il présente un défilé-rétrospective de ses créations des 15 dernières années mêlant somptueuses robes de bal qui seront offertes à un musée de mode en construction à Moscou et jeans de la dernière collection. Il est détenteur de plusieurs boutiques de luxe occidentales à Moscou. «Je ne suis plus roi. Il faut penser business tout en restant artiste», souligne Yudashkin. «Le jean, c'est son vêtement préféré depuis l'époque soviétique où il était pratiquement introuvable», avoue le créateur, que les pénuries et l'uniformité vestimentaire en URSS ont d'ailleurs incité à coudre. Il est le premier Russe à être admis au Syndicat de la haute couture en France en 1996. «Les foulards sont fabriqués à Lyon où l'on trouve les meilleurs tissus, les costumes d'hommes en Italie. Les Russes sont inégalés pour les robes de soir et les blouses en soie», explique-t-il. Diplômé d'un «institut industriel», Yudashkin fait tout et n'importe quoi avant la Perestroïka : il crée des costumes pour des gens du cirque et écrit sur l'art pour les revues féminines Rabotnitsa (travailleuse) et Krestianka (paysanne). En 1987, il présente sa première collection dans une salle de concert à Moscou. En 1991, il fait fureur à Paris avec la collection Fabergé, dont l'une des robes a été offerte au Louvre. Il participera tous les ans jusqu'à 2000 aux Semaines de la haute couture à Paris avec des collections comme Fresques, La Grande Catherine ou encore Ballet. Sa maison à Moscou emploie 300 salariés, il vend aux Etats-Unis, en Italie, en Belgique, en Grande-Bretagne, au Koweït, au Liban et en Arabie Saoudite. Son prochain objectif : conquérir le marché japonais l'année prochaine et la Corée du Sud en 2008.