Une augmentation notable a été enregistrée par rapport à 2000, où il n'était que de 3,02 kg, mais elle reste bien encore loin du seuil minimum de 6,2 kg par an et par habitant recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Si les Algériens ne consomment pas beaucoup de produits de la mer et de l'aquaculture, ce n'est nullement par goût culinaire. On ne trouve pas souvent de poisson sur les tables des ménages algériens, car celui-ci est trop cher pour eux. Le prix n'est pas le seul facteur qui dissuade ces familles à déguster de l'espadon ou du merlan. Il faut dire aussi que les points de vente de ces produits ne sont pas nombreux. Les deux campagnes de recensement effectuées par le ministère de la Pêche et des ressources halieutiques en collaboration avec les Espagnols dans les eaux sous juridiction nationale ont fait ressortir que la richesse de l'Algérie en matière de produits de la mer est estimée à 500 0000 t toutes espèces confondues. Selon les recommandations de ce bureau d'études espagnol, un tiers de cette richesse peut être pêché annuellement, soit environ 190 000 t, afin d'éviter la surproduction ou la surexploitation. Ce potentiel n'a pas encore été atteint. La production en 2005 est de seulement 139 500 t. Avec la flottille actuelle, il est impossible de dépasser le stock maximum recommandé. Pourtant les eaux territoriales algériennes qui s'étalent sur 32 miles à l'Ouest et 40 miles à l'Est contiennent des richesses aussi abondantes que variées. En témoigne le nombre d'espèces recensées. La production aquacole encouragée Il en est ainsi du poisson pélagique (de surface) dont la densité est remarquable, notamment du Centre vers l'Est. Il a été établi que cinq espèces à valeur ajoutée pullulent dans les profondeurs des eaux qui longent les côtes algériennes. Il s'agit de la sardine, l'anchois, la sardinelle, la bague et la saurel, dont la quantité a été estimée à 187 000 t. Il en existe cependant une vingtaine. Les ressources démersales, c'est-à-dire espèces qui vivent dans les profondeurs sont plus variées et prolifiques. Il a été noté l'existence de 194 espèces, dont 89 de poissons, 54 de crustacés, 32 de mollusques et 9 d'échinodermes ainsi que des groupes divers. Les experts espagnols ont concentré leurs recherches sur 21 espèces, dont 11 types de poissons. Le merlu, le faux merlan, le pageot, la baudroie, la sole font partie des poissons auxquels se sont intéressés les spécialistes ibériques. Ils se sont également penchés sur 7 genres de crustacés, dont la crevette rouge, la crevette grise, la crevette royale, les langoustines et les crabes. Les mollusques n'ont pas été en reste, puisque 3 espèces, notamment les céphalopodes, ont été étudiées. Il s'agit de la sépia (rouge et noire) et du calamar. Les conclusions des recherches effectuées par les experts espagnols ont fait ressortir que le stock qui peut être pêché par heure ne doit pas dépasser les 30 kg. Maintenant que les richesses que recèlent les eaux territoriales algériennes n'ont plus de secret, reste à établir une stratégie pour les exploiter à bon escient. Le secteur a bénéficié d'une enveloppe de 9,5 milliards de dinars dans le cadre du plan de soutien à la relance économique avant de se voir injecter 12 milliards de dinars au titre du budget du plan de consolidation de la croissance économique. Ces sommes ont été essentiellement consacrées au renouvellement de la flottille qui se trouve être vieillissante. On compte actuellement environ 4000 engins entre sardiniers, chalutiers et petits métiers dont la moyenne d'âge est de 25 ans. Le soutien de l'Etat pour l'investissement était surtout destiné à moderniser l'outil de production. Il en est ainsi des 539 projets réalisés dans le sillage de la relance économique. Les professionnels du secteur sont au nombre de 45 000. Près de 120 000 familles vivent de cette activité particulière. Le ministère veut également encourager la production aquacole. Pour ce faire, une étude a été confiée à un bureau d'études allemand. Cette étude s'est soldée par la réalisation d'une cartographie qui a été attribuée aux professionnels pour exploiter la ressource sur des bases scientifiques. Près de 286 sites, où peut être développée cette activité, ont été localisés.