Certains bénéficiaires d'arrêtés d'attribution d'appartements APC/CNEP, mitoyens de la cité urbaine des 2004 Logements et le quartier d'El Merdja interpellent les autorités publiques pour intervenir afin de leur permettre d'« habiter leurs appartements dont ils avaient bénéficié en vertu de décisions d'attribution délivrées par l'APC de Baraki en date du 15 novembre 1989 », relevant alors de la daïra d'El-Harrach. La genèse de la problématique remonte à l'année 1986, date à laquelle la formule APC/CNEP était mise en application afin d'attribuer des logements décents aux habitants n'ayant pas bénéficié de lots de terrain financés et construits mutuellement par la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (CNEP) d'une part, et de l'autre par l'APC. En vertu de cette formule appliquée dans les communes de la wilaya, les prétendants à ce type de logement social devaient payer 6000 DA. Cette somme a été honorée par les citoyens concernés par le projet de 600 logements confié en 1987 à l'Agence de promotion immobilière de Aïn Defla. Celle-ci, indique-t-on, n'avait même pas construit la charpente et abandonné les chantiers. Les démarches faites ensuite par l'APC ont abouti à l'achèvement de 280 logements. Ceux-ci ont été en partie squattés au début de juillet 2001 par certains locataires de la cité des 2004 Logements qui s'étaient plaints de l'exiguïté des appartements. Un citoyen avait alors suscité la compassion des médias occupant un F2 pour abriter 25 membres de sa famille. Les titulaires d'arrêtés d'attribution appréhendaient l'occupation de leurs logements par les « voisins ». Les autorités étaient donc obligées de faire évacuer les occupants par la force publique. Mais le problème n'a pas été résolu ; au contraire, la situation s'est par la suite aggravée à cause de la propagation de drogue et divers fléaux au sein d'immeubles inachevés. L'insécurité s'est terriblement installée à partir de 2003. Les bénéficiaires de décisions n'ont pas pourtant baissé les bras et persistaient à parler de leur calvaire aux responsables locaux. Lors d'un Coville, tenu récemment à l'APC de Baraki, les citoyens concernés par le projet de 600 logements ont exprimé leurs inquiétudes et mécontentement quant au sort de ce projet. Certains intervenants ont laissé croire que les logements vont être réattribués à « des intrus ». Devant la colère affichée alors au su et au vu des représentants des quartiers, le P/APC réplique que les « 280 logements sont prêts et que les démarches sont en cours pour engager des entreprises pour compléter le reste du projet. » Le chargé du social avait fait preuve d'énormes difficultés liées à cet épineux problème. Le maire ne s'en est pas caché : « Nous sommes à la recherche de dossiers des concernés avant de procéder à des études approfondies en vue de trouver la solution idoine. » Pour sa part , le wali délégué de Baraki s'engage à ouvrir le dossier des 600 logements. « L'Etat se charge du règlement de dettes vis-à-vis des entreprises afin de pouvoir rétablir les citoyens concernés dans leurs droits », relève-t-il. En attendant, les intéressés demeurent toujours en dehors de leurs appartements payés depuis presque 20 ans.