Les travaux de reconstruction du pont de l'oued Bouiri à Chaâbet El Ameur viennent d'être lancés. Le projet est confié à l'Entreprise nationale des grands ouvrages d'art (ENGOA), dans le cadre des PSD de l'année 2009. Le projet est doté d'une enveloppe financière de 14 milliards de centimes. Depuis que le pont s'est effondré suite aux fortes pluies de l'hiver 2007, les habitants de Azouza et autres villages de la région ont été pratiquement isolés. Et l'on a dû recourir à la réalisation d'un passage provisoire qui sera lui aussi détruit plusieurs fois par les eaux. Ce pont constitue le seul lien entre ces villages et le chef-lieu communal de Chaâbet. Donc un passage plus qu'indispensable. Lors de sa visite dans la région, l'été dernier, le wali de Boumerdès a ordonné sa reconstruction. Les citoyens de leur côté n'ont eu de cesse de la réclamer. Pour rappel, le pont effondré, d'une longueur de 63 m, avait été réceptionné en 1992. Il n'a donc tenu que 15 ans. Ce cas relance la question des garanties que devraient assurer les entreprises réalisant des travaux pour le compte de l'Etat algérien. Partout dans la wilaya on constate la dégradation de projets réalisés à coup de centaines de millions de centimes sinon de milliards très peu de temps après leur réception. Mais n'a-t-on jamais encore vu initier des poursuites judiciaires à l'encontre des entreprises dans ces cas.