Ce malgré les nouvelles dispositions du code de la route prises par le ministère des Transports en mars dernier. Dans la réglementation, le dépassement de la vitesse autorisée, le non-respect du port de la ceinture de sécurité, le transport d'enfants de moins de 10 ans sur le siège avant du véhicule et la circulation en sens interdit devenaient des infractions répréhensibles d'un retrait immédiat du permis de conduire et d'amende de 800 à 50 000 DA. Les résultats de ces mesures coercitives sont mitigés. Sur les routes, il est toujours fréquent de voir des véhicules déroger à ces principes essentiels de la sécurité routière, notamment celui du respect des vitesses autorisées. Des comportements inconscients, assimilés désormais couramment à du «terrorisme routier», continuent à provoquer des accidents mortels dans 15% des cas, portant à 1840 le nombre de morts sur les routes en six mois. En hausse aussi, le nombre des blessés est de 26 825. A signaler que le nombre total des accidents de la route recensés de janvier à juin 2006 est de 18 669. Selon Hachemi Boutalbi, directeur général du CNPSR, l'augmentation des accidents de la circulation est due au fait que «les automobilistes n'appréhendent plus les sanctions dues au non-respect du code de la route». Pour épauler les mesures coercitives décidées par le gouvernement, le CNPSR a fait le choix de la sensibilisation. D'ici à la fin de l'année, une caravane nationale parcourra en particulier le nord du pays, une des régions les plus touchées par les accidents, pour tenter de déclencher une prise de conscience chez ces «fous du volant» quant aux dangers de la route. Des études et des séminaires devraient également se tenir, visant à déterminer les facteurs de violation du code de la route à l'origine des accidents et définir le rôle de la société civile et des centres de formation et d'apprentissage dans la diminution du nombre d'accidents.