35.701 accidents de la circulation ayant causé la mort de près de 4000 personnes ont été enregistrés durant les dix derniers mois de l'année en cours, a révélé lundi à Alger le Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR). Intervenant lors du forum d'El Moudjahid consacré aux accidents de la circulation, le directeur général du CNPSR, M. El Hachemi Boutalbi, a indiqué que ce nombre démontre une nouvelle augmentation du nombre des accidents de la circulation, précisant que 35.701 accidents ont été enregistrés durant les 10 premiers mois de 2011 contre 27.622 accidents durant la même période de 2010 qui a vu l'entrée en vigueur du nouveau code de la route. Ces accidents ont entraîné la mort de «3936 personnes durant la période considérée de 2011 contre 3079 en 2010» outre «57.335 blessés contre 44418 durant la même période de 2010». Selon M. Boutalbi, l'augmentation des accidents de la circulation est due au «non respect» du code de la route qui avait enregistré, au début de son entrée en vigueur, «des résultats positifs en raison de son application rigoureuse» par les services de sûreté et de gendarmerie. Il a dans ce sens appelé à prendre davantage de mesures coercitives à l'encontre des contrevenants. Le responsable a saisi cette occasion pour démentir les informations rapportées par certains journaux nationaux faisant état que l'Algérie est classée en 3ème position au niveau mondial en ce qui concerne le nombre des accidents de la route, soulignant que les dernières statistiques «n'ont pas encore été publiées». Il a rappelé à ce propos, que les statistiques de 2007, publiées l'année dernière, avaient révélé que l'Algérie vient en 10ème position au niveau arabe, 9 ème au niveau africain et 29 ème place au niveau mondial. Pour lutter contre ce phénomène, M. Boutalbi a appelé à centrer les efforts sur l'élément humain qui reste la «principale cause» des accidents de la route à travers la «sensibilisation au respect du code de la route à partir de l'école et des auto-écoles. Le ministère des Transports a dans ce sens entamé, l'année dernière, la révision et l'uniformisation des programmes des auto-écoles au niveau national». Pour sa part, le représentant de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a présenté des statistiques relatives aux contraventions. Ces dernières font état de «36.552 délits» liés au non respect du code de la route durant la même période. Cette rencontre a vu la participation des représentants des agences d'assurance qui ont convenu de la nécessité d' «imposer au mauvais conducteur une amende plus lourde tel qu'appliqué dans les autres pays.»