Issue du découpage administratif de 1984, la commune d'Ahnif (50 km à l'est de Bouira), qui relevait jadis de la commune mère de M'Chedallah, peine à trouver le chemin du développement. Avec une population avoisinant les 10 000 h–selon le dernier recensement–disséminés à travers des zones éparses, enfouie dans les monts de Tamellaht, la commune peine aussi à juguler l'exode rural en direction du chef-lieu communal qui, faute de foncier, a fait que les APC qui ont eu à présider aux destinées de cette commune, n'ont pu faire face à la demande grandissante des citoyens en matière de logement. Ainsi donc, le portefeuille foncier du chef-lieu communal est des plus pauvres et les seules terres qui l'entourent appartiennent à des particuliers. Pour le P/APC de la localité, « il est vrai que plusieurs programmes de logements sont en voie de concrétisation, mais le manque de terrains pénalise davantage la commune qui croule sous l'effet des bidonvilles, qui nécessitent une résorption et des recasements pour les concernés ». Cet état de fait a, faut-il le rappeler, a contraint l'APC à croiser le fer avec les postulants aux 50 nouveaux logements qui furent convoités par plus de 300 demandeurs. Toutefois, explique un fonctionnaire de l'APC, l'épisode de distribution desdits logements a connu un happy-end après que les élus furent parvenus à trouver un compromis avec les habitants des deux quartiers qui se sont, ajoute notre source, disputés la paternité de ces logements. Par ailleurs, pour ce qui est des localités relevant de la commune de Ahnif, beaucoup reste à faire en matière de résorption de l'habitat précaire à l'image du village Ighrem où persistent encore à ce jour des chaumières remontant à l'époque coloniale. Idem pour les bourgades de Tiksraï et Ighil Naït Amer où les habitants font face aux problèmes de logement.