Une première plutôt dans les annales où un maire est directement incarcéré alors que d'autres de son rang, à l'exemple des P/APC de Ksar Chellala et de Takhmaret ne l'ont pas été en dépit des lourdes accusations avancées officiellement à leur encontre par l'administration. En effet, ils étaient des dizaines de citoyens, encadrés par des représentants du mouvement associatif local à avoir observé un sit-in devant le siège de l'APC quelques heures après avoir pris connaissance de la décision du juge d'incarcérer le maire et ses deux adjoints pour prendre aussitôt la décision de l'élaboration d'une déclaration au ton menaçant adressée aux responsables centraux et locaux dont une copie a été adressée à la presse dans laquelle ils «dénoncent un complot ourdi contre des élus plutôt intègres» non sans omettre d'indexer le wali qui serait enclin à «régler ses comptes avec Medrissa et ses élus» ; ceux-là mêmes qui avaient été à la tête d'un mouvement d'insurrection populaire durant 2001. Les signataires du communiqué qui rappelaient les différentes commissions d'enquête initiées pour passer au peigne fin la gestion de l'APC disent «s'étonner du silence observé par l'administration concernant la gestion de l'ex- P/APC d'obédience RND, resté 22 ans en poste sans être inquiété». Ils ajoutent qu' «ils ne comprennent pas l'indifférence concernant la gestion décriée de cet élu à travers une pétition signée par 1400 personnes». Les rédacteurs vont jusqu'à insinuer un dérapage dont ils ne seraient pas responsables. Aux dernières nouvelles, les représentants de la société civile songent à une marche pacifique aujourd'hui, mais contrairement à cette sortie il y a une autre frange de la population qui ne s'est pas gênée de manifester sa joie dès que la nouvelle de l'incarcération du P/APC est tombée. D'autres, nous ont contactés pour dire que leur vœu est de voir Medrissa soustraite des mains des deux clans. «Nous ne voulons ni de Bachir ni de Kelikhi !»