Les présidents Barack Obama et Dmitri Medvedev ont fait montre de bonne volonté, mercredi, pour « remettre à zéro » les relations entre Moscou et Washington, en annonçant le lancement de négociations ambitieuses sur une réduction de leurs arsenaux nucléaires. Pour leur première entrevue, organisée à la veille du sommet du G20 à Londres, les deux leaders se sont également accordés pour augmenter la pression sur le programme nucléaire iranien, tandis que le président Obama a annoncé qu'il se rendrait à Moscou, en juillet, pour répondre à l'invitation du Kremlin. Dans une déclaration commune publiée après cette rencontre vue comme un test pour le président Obama, qui effectue ses débuts sur la scène internationale, les deux présidents ont affirmé que « l'ère où les deux pays se voyaient comme des ennemis était loin derrière ». Semblant vouloir tourner la page des relations tendues entre leurs prédécesseurs Vladimir Poutine et George W. Bush, ils ont annoncé une reprise des négociations sur le traité Start-1, conclu pendant la guerre froide, et qui arrive à échéance à la fin de l'année. « Les présidents ont décidé de commencer des négociations intergouvernementales bilatérales pour concevoir un nouveau traité complet et légalement contraignant sur la réduction et la limitation des armes stratégiques offensives, pour remplacer le traité Start », ont indiqué les deux dirigeants dans une déclaration commune. « Les Etats-Unis et la fédération russe ont l'intention de conclure cet accord avant l'expiration du traité en décembre », ont-ils poursuivi, tout en ajoutant viser un monde sans nucléaire. » Le président américain a révélé, avant la rencontre, qu'il existait de « vraies divergences » entre les Etats-Unis et la Russie, tout en soulignant que la lutte contre la prolifération nucléaire était « une bonne façon de commencer » à renouer la coopération. Barack Obama a signalé vouloir « remettre à zéro » les relations russo-américaines, après une série de différends liés à l'élargissement de l'Otan qui avaient atteint un paroxysme l'an dernier, quand les troupes russes avaient pénétré sur le territoire géorgien. Le président Obama a souligné les « intérêts communs » de Moscou et Washington concernant l'Afghanistan, la lutte contre le terrorisme et l'économie.