Peuplée de 32 000 habitants, la commune de Maâtkas, à une trentaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, est dépourvue d'infrastructures de base. Malgré la densité de la population, la commune est dotée d'un seul centre de soins exigu qui ne répond pas aux exigences des citoyens ; d'ailleurs le service assuré est limité à un petit nombre de prestations : la vaccination des bébés, le changement de pansements aux blessés et l'espacement des naissances. Pour les urgences de nuit, l'accouchement entre autres, les citoyens doivent se déplacer à la polyclinique de Souk El Ténine, de Boghni ou de Tizi Ouzou où ils sont généralement orientés. Sur un autre registre, les retraités rencontrent incontestablement des contraintes pour acheminer leurs pensions dans une banque ou dans un service financier le plus proche de leurs demeures. De ce fait, l'inexistence d'une banque publique ou privée sur le territoire communal, a pénalisé les citoyens. Ils sont contraints de se déplacer à Draâ Ben Khedda ou à Tizi Ouzou pour retirer ou verser leur argent. En outre, les bénéficières de l'aide de l'Etat à l'auto-construction rencontre ce problème. Ils sont obligés de se déplacer à Tizi Ouzou pour retirer leur chèque bancaire. L'absence du corps de la Protection civile est décriée à Maâtkas. Durant la période des chaleurs et des feux de forêts ou domestiques, les pompiers arrivent des unités de Tizi Ouzou ou de Draâ Ben Khedda. La présence de ce corps sensible sur le sol de Maâtkas est primordiale Par ailleurs, la commune de Maâtkas recèle seulement une maison de jeunes assurant cahin-caha des activités réparties dans des clubs culturels. Elle dispose aussi d'une salle de sports polyvalente dénuée de tribunes. Elle y assure les entraînements et les matches du club sportif JSC Maâtkas. En ce qui concerne le stade communal, il est à la phase de déblayement et de terrassement au grand bonheur des sportifs communaux, surtout ceux du deuxième club communal de football OS Maâtkas qui reçoit pour le moment ses hôtes au stade de Souk El Ténine, la commune voisine. Quant aux villages, ils sont totalement dépourvus d'infrastructures culturelles et sportives. Naguère, la commune de Maâtkas était dotée d'une salle de cinéma, Nedjma, la fierté des Maâtkis. Située au centre de la ville, elle est à présent totalement abandonnée. Nedjma ne brille plus. « Arrivera-t-elle à briller de nouveau ? », ne cessent de se demander les cinéphiles. « Effectivement, nous manquons terriblement d'infrastructures, néanmoins nous sommes en train d'y remédier. La bibliothèque communale sera un bijou pour notre commune, de par son architecture. Elle s'achèvera dans quelques mois. Sur un autre registre, nous avons choisi l'assiette de terrain, à Zlibou à proximité du lycée, où nous construirons une salle de sports », nous dit Boussad Zalouk, le président de l'APC.