Cette expression, les Canaris l'ont apprise à leurs dépens. En effet, ils viennent de voir leurs ailes coupées et n'iront pas au-delà de ces seizièmes de finale dans cette compétition qu'ils affectionnent le plus, à savoir la Ligue des champions d'Afrique. Ils sont tombés à Tripoli sous les coups de boutoir et de laser des Trabelsi (nom arabe des habitants de Tripoli) locaux. Ils sont aussi tombés sur un arbitrage bien « malin » en la personne du Tunisien le bien nommé Trabelsi. Ils ont été aussi victimes, ironie du sort, de leurs deux ex. Le premier, Noreddine Saâdi, qui a bien étudié le jeu de la JSK en mettant en place sa stratégie de coach, le deuxième, Omar Daoud, l'auteur du but, précédemment coqueluche du stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou. Toutefois, cela ne justifie nullement la piètre prestation des Kabyles, particulièrement en seconde mi-temps, où les joueurs n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes. Les Kabyles ne sont, en fait, pas entrés dans le match comme il se doit, ils ont de suite été étouffés par les locaux, comme en témoigne ce départ en trombe des camarades de Kara. Ils ont été aussi victimes de leur inefficacité offensive. Azuka, qui a été préféré à Bensaïd, n'avait guère les moyens pour fondre dans cette défense libyenne et forcer la décision. Derrag, de son côté, ne s'était nullement montré à son avantage devant son véloce ange gardien. Idem au milieu du terrain, où ni Abdeslam ni Dehouche, encore moins Berramla, ne s'étaient montrés à leur avantage devant des Libyens plus incisifs et plus entreprenants. Ce trio se retrouvait parfois dépassé par le faux rythme imposé par l'Irakien Muftah, alors qu'en défense, seul Coulibaly est resté égal à lui-même, idem pour Chaouchi qui était resté maître de ses six yards en sauvant à maintes reprises son équipe, et ce, même si sur le but de Daoud Omar, il avait fait preuve d'une hésitation qui lui a été fatale. Les Kabyles, sur la fin de la partie, avaient quelque peu sorti la tête de l'eau mais ils se sont montrés peu percutants pour inquiéter le gardien Bira. En somme, les Kabyles ne doivent en vouloir qu'à eux-mêmes et ce pour avoir laissé filer leurs chances de se qualifier chez eux à Tizi Ouzou, car à Tripoli, leur mission était du domaine de l'impossible et l'exploit que l'on attendait d'eux, ils n'ont pas réussi à le concrétiser. Pour tout dire, ils n'en avaient pas les moyens. Une fois de plus, le printemps continental pour la JSK a bel et bien mal débuté. Désormais libérés de ce fardeau continental, les Canaris se consacreront au championnat national, leur dernier lièvre.