Le projet de réalisation de la première station de dessalement de l'eau de mer à Béjaïa est sur le point de se concrétiser. Un appel d'offres national pour l'étude la réalisation sera lancé incessamment, selon les responsables de la direction générale de l'Algérienne des eaux. Cette station, d'une capacité de 50 000 à 100 000 m3/j, sera installée sur le littoral de la commune de Toudja, à savoir à Tighremt, sur un terrain du domaine forestier. Elle sera financée entièrement par le Trésor public à hauteur de 12 milliards de dinars. Cette fois, les autorités ont privilégié les entreprises algériennes, plutôt que des opérateurs étrangers. Il est utile de rappeler que Toudja, malgré ce qui se répand sur sa richesse en eaux souterraines, reste une région mal approvisionnée en eau potable. Des dizaines de hameaux et de villages continuent à s'approvisionner en eau de fontaine à partir des forages, ou alimentés par la commune à l'aide de citernes. A ce titre, ce projet est de nature à soulager et à sécuriser en approvisionnement en eau potable surtout les villageois de Toudja, Adekar, Taourirt Ighil, Tifra et les communes de la bande maritime, comme Saket, Beni Ksila et Boulimat. Le réseau d'AEP de la ville de Béjaïa sera également renforcé en le raccordant à cette station. Il est prévu aussi d'alimenter de façon régulière les deux pôles urbains d'Oued Ghir (Ighzer Uzarif) et de Sidi Boudrahem à partir de cette station. Toutefois, ce projet a suscité quelques inquiétudes chez les défenseurs de la nature quant à l'impact de cette usine de production d'eau potable sur l'environnement et les activités estivales. A ce propos, les responsables du secteur, se voulant rassurants, ont engagé auparavant un laboratoire d'études maritimes dans le but d'étudier la faisabilité du projet. Ce dernier a conclu que «les résultats de l'étude de préfaisabilité sont très satisfaisants», selon l'ADE.