En visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Biskra, et accompagné d'une importante délégation, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khellil a, entre autres, procédé, avant-hier, à l'inauguration de la nouvelle station de pompage n°2 (SP2), située dans la commune d'El Outaya. Le ministre a précisé à El Watan que la nouvelle station SP2 bis -mitoyenne à l'ancienne, édifiée en 1958 sur le périmètre de l'oléoduc OB1 22/24, reliant Haoudh El Hamra à Béjaïa-a pour objectif, d'abord, d'élever la production en faisant passer la capacité de cet ouvrage de 14 à 19 millions de tonnes/an, ensuite réduire les coûts de maintenance, et enfin préserver l'environnement en remplaçant les groupes motopompes en utilisant le diesel par des groupes électropompes fonctionnant à l'énergie électrique fournie par une nouvelle ligne de haute tension. En ce qui concerne le prix du baril du pétrole, le ministre reste confiant. Il a affirmé que la plupart des pays producteurs de pétrole respectent leurs quotas de production, traduisant, de manière incontestable, les engagements pris en matière de réduction, ajoutant que cette discipline, observée par les membres de l'OPEP, a permis de stabiliser les prix sur le marché international et d'observer une tendance à la hausse, surtout avec la réduction progressive des stocks accumulés par les pays consommateurs. De plus, le sommet du « G20 » de Londres, avec son gigantesque plan de relance de 1 100 milliards de dollars, orchestré par le FMI (une institution que notre ministre connaît bien en tant qu'expert financier international), le conforte dans l'idée que le prix du baril a tendance à « augmenter lentement, mais sûrement ». Dans un domaine adjacent à celui du pétrole, Chakib Khellil a souligné que la crise actuelle va pousser les Etats producteurs de gaz naturel à ratifier cet été, à Doha, les textes régissant le forum des pays exportateurs du gaz naturel, dont l'Algérie est l'un des pays fondateurs et par là même « fournir à l'OPEP du gaz naturel » tous les moyens pour sauvegarder les intérêts des pays producteurs de cette énergie propre, écologique (à la différence du pétrole, on ne raffine pas le gaz), et qui plus est bradée à bas prix, jusqu'à ces dernières années. Toujours dans le domaine du gaz naturel, Chakib Khellil a formellement démenti la rumeur à propos de l'arrêt du chantier du gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie et à l'Europe en passant par la Sardaigne. Il a expliqué que le projet « n'a pas été arrêté, mais que la réalisation des études d'impact sur l'environnement marin -le gazoduc immergé traverse trois mers- prendra le temps qu'il faut pour éviter et prévenir les catastrophes écologiques ». Il faut noter que l'Algérie est, selon le ministre de l'énergie, l'un des premiers pays au monde en matière de couverture locale en gaz naturel et que la région de Biskra, avec une couverture de 47% en gaz naturel et 90% en électricité, dépasse de loin la moyenne nationale.