Réunis autour d'une campagne où le consensus est de mise pour les différentes formations, les élus contestataires affûtent, d'ores et déjà, leurs armes pour renouer avec la contestation après les élections présidentielles. A l'APW, les dissensions autour de la désignation du président de la commission des équipements, nœud gordien à l'origine d'une vive contestation de la part des purs et durs du parti de Moussa Touati, font déjà parler d'elles. Les élus FLN, majoritaires, refusent, par le biais du président, de concéder un partage d'un pouvoir que les conseillers de ce dernier veulent absolu. Le parti de Belkhadem est lui-même bipolaire et donne plutôt l'impression d'une coquille vide qui se cherche depuis des mois une mobilisation des militants que l'opposition sait gérer depuis le siège de l'UNJA. A Taoura et H'nencha, deux communes qui ont déjà fait couler beaucoup d'encre au sujet de distanciation entre partisans des P/APC et leurs détracteurs, un calme précaire règne sans pour autant augurer accolades ou embrassades entre les deux camps. La commune de Mechroha donne l'impression que tout baigne dans l'huile au moment où un travail de coulisses est entretenu à outrance par les uns et les autres en vue d'affaiblir l'opposition ou, au contraire, opter pour la reconfiguration de l'assemblée communale, bridée par des tiraillements qui datent de plus d'une année. La commune du chef-lieu, où l'on vient de signaler une contestation naissante avec cinq élus d'obédiences différentes comme chefs de file, celle de Ouled Driss et plusieurs autres communes ne dérogent pas à la règle. Malgré l'optimisme béat des confectionneurs des listes électorales et les bulletins de bonne santé, rien ne semble baigner dans l'huile à Souk Ahras, s'agissant des rapports des élus au sein d'une même commune. Que dire, alors, de leurs relations avec la population et de la gestion des affaires de la cité ?