Photo : Riad De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Dans l'esprit de certains élus locaux des assemblées communales et de wilaya, ainsi que des représentants des formations politiques et autres organisations de la famille révolutionnaire au niveau de la wilaya de Bouira, l'approche de la date du renouvellement partiel du Conseil de la nation prévue avant la fin du mois de décembre prochain, c'est, d'ores et déjà, les tractations et les négociations dans les coulisses où les préoccupations des citoyens n'ont guère le droit de cité. Ainsi, au niveau des différents états-majors de partis représentés au niveau de ces assemblées, mêmes s'il n'y a aucun nom déclaré comme candidat officiel, la pression et l'agitation ne cessent d'augmenter dans les rangs des deux formations politiques de l'Alliance présidentielle que sont le FLN et le RND et aussi chez les autres partis, dont l'apport en voix est très sollicité par les postulants à la candidature. Les observateurs de la scène politique nationale sont déjà certains que cette échéance va se jouer entre le FLN et le RND, qui disposent à travers la wilaya d'un plus grand nombre d'élus, notamment après la décision du FFS de ne pas prendre part aux sénatoriales et du fait que les formations du MSP, du FNA et du RCD, ne sont pas bien loties en nombre de votants. Cette donne, qui laisse les portes ouvertes aux formations de Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem pour briguer un siège au niveau du Sénat a accentué la course au niveau de ces deux partis et l'enjeu de cette élection semble susciter un débat serré, voire même des altercations, entre les différents courants qui existent depuis des années. Pour le RND, le travail de coulisses et le secret sont de mise. M. K., un élu de l'APC de Bouira, que nous avons rencontré, a dit avoir préféré se retirer de la course afin d'éviter une scission, ajoutant que le candidat RND allait être désigné par une vraie élection primaire. Par ailleurs, dans les rangs de l'ex-parti unique, la guerre pour le poste est presque publique ; le nombre de postulants à la candidature est passé de trois élus à cinq. Parmi ces derniers, les partisans avancent, chacun de son côté, les noms de Gaci, l'actuel président de l'APW de Bouira, Silem le maire de l'APC de Taghzout, Hadjar, directeur de l'agence Mobilis et membre de l'APW, Nouri, mouhafedh du FLN, maire de l'APC de Aïn Bessem, et Doukari directeur et président de la commission éducation auprès de l'APW. Par ailleurs, nous avons appris que, pour éviter les dissensions et l'effritement des voix des élus du FLN, les responsables de ce parti iront vers les primaires avant de statuer sur l'unique candidat en mesure de remporter le maximum de voix ; d'autres sources indiquent que les élus du FLN de Bouira vont choisir trois candidats parmi les postulants et c'est au comité central que revient le droit de choisir, parmi les trois, celui qui représentera le FLN aux sénatoriales. D'autre part, le FNA, qui compte quelques élus au niveau de la wilaya, semble ne pas se contenter d'un rôle de spectateur, son leader, Moussa Touati, a rencontré ses élus la semaine dernière à Bouira où il est question de la présentation du maire d'une commune de la daïra de Lakhdaria, comme candidat du FNA à cette échéance. Sur un autre registre, certains élus du FFS, dont la direction nationale vient dernièrement de décider de ne pas participer aux sénatoriales, affichent une opinion contraire. Un élu de l'APW a indiqué que cette action peut se solder par le blocage des APC FFS en alliance avec d'autres partis de la région. A cette course pour un poste aussi bien rémunéré, les représentants du RCD ne donnent pas une position tranchée. Cependant, compte tenu de l'importance de cette élection, des rumeurs sur des alliances conjoncturelles et des tractations secrètes animent les discussions entre les élus et l'oreille qui prête l'écoute, apprendrait que des sommes d'argent seraient proposées à certains élus, pour qu'ils votent en faveur de certains postulants.