La commune de Taoura n'a pas été épargnée par les dissensions qui minent toujours l'APW de Souk Ahras et quelques APC, notamment celle de H'nencha. Si les membres frondeurs forment une coalition de deux élus RND, deux autres affiliés au RCD et un représentant du parti de Moussa Touati soutiennent mordicus la thèse de l'exclusion et de l'ostracisme. Les quatre élus FLN, dont le P/APC, rejettent en bloc les griefs des contestataires et crient gare au complot et à la prise en otage de la population. Les deux s'accordent à déclarer que la répartition des tâches au sein de l'exécutif communal a été à l'origine de ces tiraillements, qui ne profitent pas aux citoyens de cette partie de la wilaya. Les premiers reprochent, toutefois, au P/APC un monopole qui remonte au mandat précédent, et les partisans de celui-ci n'arrivent toujours pas à admettre le fait que leur maire accorde deux vice-présidences et une délégation aux élus du camp rival qui affichent, depuis l'annonce des résultats des élections, « des ambitions démesurées », d'après leurs déclarations. « Tentative de renouveau » et « alternance » sont les expressions que les opposants préfèrent employer dans ce contexte. Même situation du côté de H'nencha, où les choses refusent de se décanter à cause de rivalités autour de la désignation du P/APC, toujours contestée par une majorité des élus, toutes obédiences confondues, mais soutenue par la commission provisoire de la mouhafadha du parti FLN. L'APW, ébranlée par une contestation dès la première réunion, risque, si l'on se fie à certains échos, une rencontre houleuse entre groupes antagoniques dès la première session, prévue pour les prochains jours.