Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, devra dévoiler aujourd'hui, à l'occasion de la conférence nationale des universités à Alger, les grands axes et l'orientation de son plan quinquennal du développement du secteur d'ici à 2009. Il est prévu que le ministre annonce des « mesures importantes » en faveur des enseignants du supérieur, a-t-on appris d'une source sûre. Ces mesures sont liées à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants, lesquelles, faut-il le souligner, sont à la limite du lamentable. Selon la même source, le ministre a eu le feu vert du président Bouteflika pour, d'une part, réconforter la situation sociale des enseignants universitaires, notamment par des augmentations salariales conséquentes leur permettant d'évoluer dans un milieu familial plus stable et serein et, d'autre part, améliorer les conditions de travail à même d'arriver à un rendement meilleur. Avec ces mesures, le ministère compte mettre l'enseignant dans le bain de la réforme de l'université, déjà mise en marche avec l'introduction du nouveau système LMD (licence, mastère et doctorat). Système qui aurait été copié sur celui pratiqué par les universités anglo-saxonnes. M. Harraoubia aura également à s'exprimer sur les turbulences qu'a connues l'université d'Alger ces deux dernières semaines, et ce, suite à une vague d'arrestations d'étudiants à la Faculté des sciences de l'information de Ben Aknoun. Arrestations opérées par des policiers avec des matraques, violant ainsi les franchises universitaires. Tahar Hadjar, recteur d'Alger, a reconnu que c'est suite à sa demande que les services de l'ordre sont intervenus. Outre ce fait, les franchises universitaires ont été remises en cause à plusieurs reprises. C'est aussi sur cela que le ministre sera interpellé.