Le chiffre a été annoncé, jeudi, par un responsable du ministère de l'Enseignement supérieur. Lors de cette réunion, M. Rachid Harraoubia a exprimé son mécontentement concernant l'application du LMD dans les universités du Centre. “Il n'y aura pas d'ouverture de nouvelle filière universitaire hors système licence, master, doctorat ou LMD”, a déclaré, hier, M. Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors d'une rencontre nationale avec les recteurs des universités. Le ministre a expliqué que cette décision a été prise suite aux propositions de plusieurs recteurs. Le responsable des études de postgraduation au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur a indiqué, pour sa part, que seulement 20 000 étudiants se sont inscrits dans le système LMD en 2006. “Pour que la réforme universitaire soit réussie, il faut arriver à un taux de 50% d'inscription au système LMD et 50% au système classique. Pour cette année, nous avons 20% d'étudiants en LMD, ce qui est loin des prévisions de la réforme universitaire”, commente-t-il. Il a par ailleurs souligné que l'application du système LMD dans les universités représente une priorité pour la réforme universitaire car il permettra aux universités de s'adapter aux normes internationales et aux étudiants de répondre aux demandes socioéconomiques du pays. Selon le ministre, un suivi permanent est obligatoire pour s'enquérir des cas de déficiences enregistrées dans son application dans certaines facultés du pays. “Les établissements universitaires, ayant trouvé des difficultés pour la mise en place du système LMD, ont tout le temps pour répondre aux critères et conditions que nécessite une bonne application du système LMD”, précisera le ministre. Concernant la rentrée universitaire 2006-2007, M. Harraoubia prévoit près de 165 600 à 200 500 nouveaux entrants à l'université, ce qui équivaut à un taux de réussite de 47% d'élèves scolarisés et 17% de candidats libres. “Malgré ce nombre important de futurs bacheliers, nous n'aurons aucun problème de place pédagogique ni de lit ; au contraire, nous parlerons peut-être d'un excèdent”, a déclaré le directeur de la planification au ministère de l'Enseignement supérieur. À cet effet, le département de Harraoubia envisage 905 000 places pédagogiques réelles et 77 000 autres d'ici à la fin juin. Concernant les postgraduations, le ministère prévoit l'ouverture de 884 000 places. “Il n'y aura pas de point noir, ni de stress et encore moins de manque de place pédagogique à la prochaine rentrée. Nous travaillons durement pour que tout soit prêt à temps”, a rassuré M. Harraoubia. Au sujet des œuvres universitaires, l'Office national des œuvres universitaires parle de l'installation de 334 000 lits et de la prise en charge de 48% d'étudiants internes. Concernant les différentes régions du pays, le directeur de la planification au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur a indiqué qu'un budget financier de 7 milliards de dinars a été octroyé dans le cadre du plan quinquennal, alors que la région des Hauts-Plateaux a bénéficié d'un budget de 1 milliard de dinars. Il est prévu, dans le même cadre, la création de 12 nouvelles universités à l'échelle nationale, notamment une faculté de médecine et une autre de sciences juridiques à Alger. Par ailleurs, une somme de 40 milliards de dinars a été consacrée pour la réhabilitation des anciens centres universitaires. Il a précisé, en outre, que dans le cadre du programme quinquennal (2005-2009), l'Etat envisage, à l'horizon 2009, d'accueillir près de 1 million et demi d'étudiants et pouvoir en loger près de 50%. Pour sa part, M. Saba, directeur des finances au ministère, a indiqué que le budget total pour le secteur de l'enseignement supérieur est de 145 milliards de dinars, ce qui représente, selon lui, 5,52% du budget national. Nabila Afroun