Après avoir été attentifs aux échos parvenant de la réunion ayant regroupé, cette semaine, plusieurs pays pétroliers, membres ou non de l'Opep, à Abu Dhabi, les marchés de l'or noir réagissaient hier positivement aux nouvelles anticipant une baisse des réserves de brut aux Etats-Unis. Les analystes tablent sur une baisse des réserves de brut de 2,2 millions de barils, de celles d'essence de 1,5 million de barils et de celles de produits distillés de 500 000 barils, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg. Le repli des réserves de brut pourrait venir d'un recul des importations. Selon les analystes, une confirmation d'une baisse des réserves américaines signalerait que les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour réduire l'offre de brut sur le marché mondial ne sont pas vains. L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont achevé mardi une réunion technique à Abu Dhabi au cours de laquelle ils ont promis de respecter des réductions de leur production pour stimuler une remontée des prix, selon un communiqué de l'Opep. «La session tenue à Abu Dhabi, avant la présidence des Emirats arabes unis de l'OPEP en 2018, a signalé l'engagement fort et ferme des pays participants à appliquer les ajustements de production des pays membres de l'OPEP et des pays non membres», souligne le texte. Tenue à la demande du comité ministériel de l'OPEP chargé de surveiller le respect de l'accord de réduction de la production, la réunion a donné lieu à de nombreuses consultations, selon l'Organisation. L'OPEP et d'autres pays partenaires ont décidé fin 2016 de réduire leurs extractions jusqu'en mars 2018 pour limiter l'offre sur le marché mondial et tenter de redresser les prix du baril. Les Emirats arabes unis, l'Irak, le Kazakhstan et la Malaisie ont exprimé, durant la réunion d'Abu Dhabi, leur volonté de coopérer dans les mois qui viennent avec les instances de surveillance pour atteindre l'objectif d'un «respect total» de l'accord, selon le communiqué de l'OPEP. La réunion extraordinaire d'Abu Dhabi a été présidée par le Koweït et la Russie et s'est tenue en présence notamment de l'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial d'or noir. Ses conclusions seront présentées lors d'une réunion technique prévue le 21 août à Vienne, siège de l'OPEP. Forts de tous ces éléments, les prix du pétrole remontaient hier, en cours d'échanges européens et américains. Ainsi, profitant également d'une possible baisse des réserves américaines, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 52, 49 dollars, vers 16h (heure algérienne), sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en nette hausse par rapport à la clôture de mardi. Les prix du pétrole coté à New York montaient également par rapport à la clôture de la veille. Les cours du baril de light sweet crude, aussi appelé Texas Light Sweet, pour livraison en septembre, évoluaient tout près du seuil des 50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).