Les prix du pétrole baissaient légèrement, hier, en cours d'échanges européens, reprenant leur souffle après avoir fortement grimpé depuis l'annonce mercredi dernier d'un accord des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour limiter leur production. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 52,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,05 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de janvier cédait 83 cents à 50,23 dollars. Les prix du pétrole baissaient légèrement, hier, en cours d'échanges européens, reprenant leur souffle après avoir fortement grimpé depuis l'annonce mercredi dernier d'un accord des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour limiter leur production. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 52,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,05 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de janvier cédait 83 cents à 50,23 dollars. L'accord trouvé à Vienne par l'Opep pour limiter la production de ses membres et de ses partenaires a permis aux cours de l'or noir de grimper jeudi à 54,53 dollars le baril pour le Brent, un sommet depuis fin juillet 2015, et à 51,80 dollars pour le WTI, au plus haut en six semaines. «La confirmation par l'Opep d'un changement dans ses niveaux de production à partir de janvier 2017 a entraîné un fort rebond des cours du pétrole», les cours du brut gagnant environ 7 dollars en deux jours, commentait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM. L'Opep a décidé de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour (bj) à partir du 1er janvier 2017 pour porter son plafond à 32,5 millions de barils par jour, et ce, tout en imposant des quotas précis aux différents pays avec la mise en place d'un comité de surveillance. Les plus fortes baisses de production seront supportées par l'Arabie saoudite (- 486 000 b/j), l'Irak (-210 000), les Emirats arabes unis (-139 000) et le Koweit (-131 000), alors que l'Algérie réduira son volume d'extraction de 50 000 b/j. La Libye et le Nigeria sont exemptés des limitations en raison des conflits auxquels ils font face et de leur impact sur leurs finances, et l'Indonésie, qui a refusé de souscrire à l'accord, a vu son adhésion à l'Opep gelée. Pour sa part, la Russie, pays non-Opep, réduira sa production de 300 000 barils/jour. Par contre, l'Iran a obtenu gain de cause et va pouvoir augmenter sa production de 90 000 b/j. Selon le président iranien Hassan Rohani, la décision de l'Opep prise mercredi de réduire la production était une «interaction positive» entre les Etats membres, sur les cours du pétrole. Parallèlement, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a déclaré à la télévision d'Etat : «Après des mois de discussions, d'énervement, de bagarre, les autres pays de l'Opep ont accepté que la base de la production de l'Iran soit celle de 2005, son niveau le plus élevé, qui était de 3 975 (mb/j). Sur cette base, ils ont accepté que l'Iran puisse augmenter sa production de 90 000 barils par jour au cours des six prochains mois.» «La décision des Etats membres de l'Opep a prouvé qu'en dépit de la concurrence et des graves divergences politiques qui existent entre les membres de l'Opep, il y a encore de la coopération et des interactions», a-t-il ajouté. L'Iran, qui possède les quatrièmes réserves mondiales de pétrole, refusait de geler sa production pour retrouver son niveau d'avant les sanctions, en partie levées en janvier après un accord avec les grandes puissances sur son programme nucléaire. Téhéran demandait également à l'Arabie saoudite de baisser sa propre production en arguant que le royaume avait profité des sanctions anti-iraniennes pour l'augmenter. L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, est frappée de plein fouet par la chute des cours à moins de 50 dollars le baril. Très dépendante du pétrole, elle prévoit un déficit budgétaire de 87 milliards de dollars (80 milliards d'euros) cette année. Selon des chiffres officiels, les réserves saoudiennes sont également tombées à 562 milliards de dollars en août contre 732 milliards à la fin de 2014. Ce qui peut expliquer le fléchissement de Riyad face à Téhéran. «L'Arabie saoudite et ses partenaires du Golfe, les Emirats arabes unis et le Koweït, avaient augmenté leurs productions de 3 millions de barils lorsque l'Iran était sous sanctions. La réduction de leur production n'est pas une grosse perte», selon un expert. B. A./Agences La Russie établira son programme de réduction avant sa réunion avec l'OPEP La Russie projette d'élaborer son programme de réduction de la production de pétrole «bien avant la réunion avec l'Opep», prévue le 9 décembre, a souligné le ministre russe de l'Energie Alexander Novak. «Ce document (ndlr, programme de réduction) sera prêt bien avant la rencontre avec l'Opep», a-t-il affirmé à la presse. Selon le ministre russe, Moscou est disposée également à prendre des mesures supplémentaires dans le cadre de l'accord sur la réduction de la production pétrolière, de concert avec l'Opep et les pays non-Opep. La Russie n'écarte pas également l'idée de prolonger la période de réduction de la production. «Je pense que notre coopération porte sur le long terme. Si l'accord est mis en œuvre et qu'il s'avère nécessaire de prendre des mesures supplémentaires, nous y adhérerons bien évidemment», a-t-il dit. Selon le ministre, la Russie est intéressée à participer au comité de contrôle de la production pétrolière, dans le cadre des accords conclus avec l'Opep sur la réduction de la production. «Je pense que nous allons y participer. Nous avons été invités et nous ne rejetterons pas l'offre car je pense qu'il est important de surveiller la façon dont les accords sont mis en œuvre», a-t-il déclaré.