La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) relance le débat sur le comptage ethnique des salariés, sous la pression des entreprises qui veulent mesurer «leur diversité interne». La Cnil avait estimé en juin 2005 que cette classification raciale, interdite en France, n'avait pas de fondement sérieux. Louis Schweitzer, le président de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), auditionné par la Cnil, s'est prononcé contre. «Cette mesure serait utile pour inciter les entreprises à promouvoir la diversité», a soutenu pour sa part Claude Bébéar, président de l'Institut Montaigne, qui préconise un classement par le lieu de naissance des parents et grands-parents.