La wilaya de Tipaza s'est vu désigner par le ministère des Ressources en eau comme wilaya pilote dans le cadre du projet portant sur la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Ce projet, convient-il de préciser, porte sur la partie du bassin hydrographique côtier algérois référencé « 2a », reliant la wilaya de Tipaza à la wilaya de Boumerdès. L'objectif étant d'assurer la réutilisation des eaux épurées par les stations de traitement d'épuration des eaux usées (Step). Pour ce faire, l'Algérie prévoit d'y consentir une enveloppe financière estimée à 863 000 euros, tandis que le financement restant devra être assuré par un partenaire belge, à hauteur de 6,5 millions d'euros. La wilaya de Tipaza, faut-il le noter, compte 3 Step opérationnelles (Koléa, Hadjout, Tipaza), alors que deux autres (Bou Ismaïl, Cherchell) devront être réalisées à échéance de 2009. L'objectif de la mise en place des Step et des réseaux d'assainissement vise à éradiquer les rejets des eaux usées vers la mer et protéger l'environnement. A cet effet, l'expert belge Jean Louis van Hove, président de la convention de la GIRE, a effectué, la semaine dernière, sa première visite dans la wilaya de Tipaza. Une visite qui lui a permis de prendre connaissance des avancées réalisées en matière de réutilisation des eaux épurées, par les ingénieurs et techniciens algériens du secteur de l'hydraulique de la wilaya dirigé par Hadj Gabi Youcef. C'est dans le site de Hadjout, la partie ouest de la Mitidja, que doit être expérimenté cet important projet inhérent à la réutilisation des eaux épurées dans une superficie agricole évaluée à 1300 ha. Les Step de Hadjout, Koléa et Tipaza ont produit depuis environ une année 1600 t de boue en plus des centaines de mètres cubes d'eau épurées au profit du secteur de l'agriculture. Quant à la seconde partie de ce programme de la GIRE, elle s'articulera essentiellement autour de la détection des fuites d'eau des réseaux d'alimentation en eau potable (AEP) et des techniques de réparation de ces réseaux. La ville de Cherchell, en raison de la vétusté de son réseau AEP et des fuites quotidiennes de milliers de mètres cubes d'eau relevées dans cette localité, vient d'être retenue comme site pour la mise en œuvre de cette seconde partie du programme de la GIRE.