Il s'agira de transférer, dans une première phase, les eaux souterraines de Chott Chergui vers plusieurs localités du sud de Sidi Bel Abbès, notamment Marhoum et Telagh. Dans une seconde phase, l'adduction qui sera réalisée sur une longueur de 133 km, à partir de forages implantés dans la localité de Marhoum, devrait assurer une alimentation «régulière» du chef-lieu de wilaya à partir de 2009, avec un apport en eau «appréciable», a précisé le ministre. Le coût de cet ouvrage hydraulique structurant qui, une fois achevé, devrait desservir une dizaine de localités, est estimé à plus de 7 milliards de dinars. Toujours selon M. Sellal, un autre projet, qui n'est pas des moindres, va être lancé pour le transfert des eaux de Chott El Gherbi, à partir de Mekmen Benamar, vers le nord de la wilaya de Naâma et les régions sud de la wilaya de Tlemcen. Par ailleurs, le responsable du secteur des ressources en eau a instruit les responsables de la wilaya pour que la réalisation de 21 nouveaux forages, devant assurer un apport global de 10 000 m3 d'eau par jour, soit «achevée avant le mois de juin prochain». Dispositif d'urgence Pour rappel, les travaux de réalisation de ces forages ont été lancés au mois de décembre dernier à Sidi Ali Benyoub et Tenira, dans le cadre d'un programme d'urgence pour l'alimentation de la ville de Sidi Bel Abbès et des localités environnantes. L'Algérienne des eaux (ADE), avait d'ailleurs tiré le sonnette d'alarme en décembre dernier quant à une pénurie de l'eau potable qui risquerait de «se prolonger pour au moins une année à Sidi Bel Abbès». L'ADE a, à ce propos, reproduit de manière exhaustive les chiffres inhérents aux disponibilités hydriques actuelles. Ainsi, elle fera remarquer que l'approvisionnement des foyers du chef-lieu de la wilaya est assuré à hauteur de 12 408 mètres cubes/ jour, alors que les besoins théoriques sont plafonnés à 60 000 mètres cubes/jour. Un approvisionnement qui se fait à partir des forages de Tenira (4 248 M3/j) et de Sidi Ali Benyoub (9 910 M3/j). A signaler que le dispositif d'urgence mis en place depuis le début du mois de janvier prévoit l'alimentation en eau potable des quartiers de la ville 1 jour sur 3. Aussi, un recensement des stations services et des établissements privés, gros consommateurs d'eau, a été entamé et des arrêtés de wilaya ont été émis pour la fermeture momentanée de certains d'entre eux. «L'alimentation en eau potable passe en priorité», indique-t-on au niveau de l'ADE.