Le projet de transfert des eaux à partir de Chott Chergui vers la ville de Sidi Bel Abbès vient d'être abandonné par le ministère des Ressources en Eau au profit d'une option moins coûteuse : le dessalement de l'eau de mer. Cette information est donnée par M. Lateb, responsable de la direction de l'Hydraulique, qui estime que la station de dessalement de Honaine (Tlemcen) est en mesure de couvrir les besoins de toute la wilaya. La station de Honaine, d'une capacité maximale de 200 000 mètres cubes par jour, livrera son eau en 2009. « Dès sa mise en fonction, la station de Honaine alimentera le complexe hydraulique de Sidi Abdelli, dont les installations permettront de satisfaire les besoins d'au moins 12 localités du nord de la wilaya », tient à préciser Lateb. Selon notre interlocuteur, le plan national de dessalement, approuvé au mois d'octobre 2007, prévoit une dotation de l'ordre de 105 000 mètre cubes pour la wilaya de Sidi Bel Abbès, à partir de Honaine. Les besoins actuels en eau potable de la population sont de l'ordre de 96 000 mètres cubes jour, selon la direction de l'Hydraulique. Pour rappel, le méga projet « eaux de Chott Chergui » prévoyait une adduction sur une longueur de 133 km, à partir de forages implantés dans la localité de Marhoum. Les responsables du secteur de l'hydraulique avaient estimé le coût de ce projet faramineux à près de 700 milliards de centimes. Le ministre des Ressources en Eau, M. Abdelmalek Sellal, avait annoncé lors de la visite de travail qu'il a effectuée en mars 2007, le renforcement de l'alimentation en eau potable du chef-lieu de wilaya et des localités environnantes. Outre la réalisation de forages à Sidi Ali Benyoub et Tenira, M. Sellal avait annoncé l'alimentation de la ville de Sidi Bel Abbès à partir de la station de dessalement à construire au niveau de la plage des mouches (Aïn Témouchent).