Le centre de rééducation de Bouira a célébré, jeudi dernier, la Journée du savoir coïncidant avec le 16 avril. Etaient présents, le procureur général, le juge d'application des peines (JAP), le directeur de la formation professionnelle, le directeur du centre d'alphabétisation, ainsi que le président de l'association El Amel. L'exposition, tenue au niveau de la cour de l'établissement qui, à l'occasion, a ouvert ses portes à la presse, a rassemblé les différents travaux des détenus (tableaux de peinture, exemplaires de la revue Lendemain Honorable, ainsi que des travaux manuels). Le service de réintégration, dirigé par Belkacem O., a été la cheville ouvrière de cette activité. Prenant la parole à l'ouverture de la manifestation, le directeur du pénitencier dira que le détenu a le droit au savoir et aux connaissances. Il donnera ensuite les chiffres relatifs à l'enseignement, la formation et la qualification des détenus.Ainsi, nous apprenons que pour l'année scolaire 2007/2008, sur 216 éléments ayant suivi des cours par correspondance dans différents niveaux, 76 sont passés en classe supérieure (41%). Pour l'enseignement moyen, sur 140 inscrits au BEM, 13 ont passé avec succès leur examen, soit 10% de réussite. Le taux est plus important pour le secondaire (33%). Ils étaient 7 candidats sur 21, à avoir décroché leur BAC. Le directeur insistera sur l'importance de la formation professionnelle dans le milieu carcéral et classera son établissement en première position au niveau national. Les activités de cette journée de célébration ont compris des concours de poésie, de dessin, de chants, et des rencontres sportives. Des prix ont été distribués aux lauréats ainsi qu'aux meilleurs apprenants des différents paliers et niveaux dont l'alphabétisation. Concernant le pourcentage d'exécution des peines prononcées d'une manière définitive, le juge d'application des peines nous parlera des obstacles et des démarches administratives, parfois très lentes, sans nous donner de chiffres. Par contre, nous apprenons que 80 % des détenus du centre de Bouira ne sont pas originaires de cette wilaya. En matière de réinsertion, un nouveau dispositif sera incessamment mis en place. Il consiste en l'inscription, à la demande du détenu libérable dans six mois, sur une liste de bénéficiaires de micro-crédits qu'il pourra acquérir dès sa libération.