Plus de cinquante spécialistes en linguistique venus des universités arabes et occidentales participent, depuis hier, à l'auditorium Talahite Bakhlouf de l'université d'Es Senia, à un colloque international sur « Les langues et analyses du discours ». Cette rencontre qui est organisée par la faculté des lettres, des langues et des arts, vise, selon ses organisateurs, à « essayer de placer la langue dans ce monde de globalisation, d'intercommunication et d'interculturalité dans le contexte qui lui sied par des approches touchant de près ou de loin la langue en tant que phénomène social et partie prenante d'une société donnée ». Les axes principaux des travaux de ce premier colloque du genre a être organisés à Oran tournent autour du « mot et de son sens », de la didactique des langues, de la traduction et du discours, de l'herméneutique, de l'interprétariat et enfin de la sémiologie de la communication poétique, sémiotique et esthétique. Dans sa communication présentée au cours des travaux de la matinée d'hier, le professeur Bouhadiba Farouk de la faculté des lettres d'Es Senia a estimé que « la question abordée dans le cadre de ce colloque sur les langues et l'analyse du discours portent essentiellement sur l'appréhension et la compréhension de la culture de la langue cible (l'anglais dans ce cas) pour voir quelle devrait être la portée du contenu culturel dans les programmes actuels. » Cela contribuera, d'une part à la réflexion sur la connaissance de ‘‘l'autre'' chez l'apprenant algérien et à stimuler le débat actuel sur la place des langues (y compris la langue arabe) en Algérie, d'autre part. Parlant de la place de l'anglais dans le « marché des langues actuel au niveau mondial », il expliquera que cette place de choix est le résultat des efforts soutenus dans la diffusion de cette langue à travers le monde. Un travail mené en avant-garde et surtout en commun accord et concertation par les décideurs politiques, les linguistes, les éducateurs, les éditeurs de manuels scolaires, etc. en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis d'Amérique, entre autres. Ce qui n'est malheureusement pas le cas en Algérie quant aux décisions concernant ce qu'il faut apprendre comme langue(s). Avant l'ouverture des travaux qui doivent se clôturer cet après-midi, le comité scientifique de cette rencontre internationale avait désigné six ateliers pour la rédaction d'un certain nombre de recommandations devant être adressées aux instances compétentes, avons-nous appris en marge du colloque.