Une pompe, à elle seule, coûte environ 36 millions de centimes, assez chère par rapport aux ressources de la commune, l'une des plus déshéritées de la wilaya, a-t-il ajouté. En effet, les coupures intempestives d'électricité influent négativement sur ces compresseurs qui nécessitent au moins une période de 10 jours pour leur remplacement. «Nos équipes interviennent pour des travaux de maintenance sur les différents moteurs et canaux de refoulement liant les pompes aux châteaux d'eau. Cependant, la plupart des ouvriers manquent de qualification dans la domaine de la maintenance de ce type d'équipement», dira notre interlocuteur. Signalons que les substances que comprend l'eau sont également responsables de ces coupures. D'ailleurs, cette source vitale demeure impropre à la consommation car elle contient beaucoup de calcaire, une matière qui rouille les tubes. Afin d'assurer une meilleure distribution dans les zones éparses, l'APC a mobilisé des camions citernes dans la forêt de Moulay Smail, pour approvisionner les 34 familles qui y résident à raison de trois fois par semaine. «On a procédé à la remise en état des deux châteaux d'eau d'une capacité respective de 300 et 200 m3, qui étaient abandonnés depuis les anciens mandats, pour justement augmenter le débit de l'eau dans les foyers dépendants du système communal de distribution de l'eau», signale le P/APC de cette commune. Notons que le problème des coupures fréquentes d'électricité se pose avec acuité au niveau de cette région, eu égard à sa situation aux alentours de la zone industrielle de Hassi Ameur, grande consommatrice de l'énergie électrique. «Ainsi, une surcharge est souvent constatée dans cette commune en raison de l'existence des unités de production industrielle, surtout que la capacité d'approvisionnement des postes transformateurs est limitée par rapport à la forte demande», apprend-on. Contrat avec l'ADE L'on saura également que l'APC de Boufatis a dû s'acquitter d'une somme de 100 millions de centimes, grâce à un montage financier avec l'APC de Ben Freha, pour un projet de raccordement à partir de la commune de Hassi Ameur. L'ADE devait répartir l'eau d'une façon équitable entre les deux collectivités locales, cependant, Ben Freha n'a jamais respecté cet engagement. Pire encore, cette dernière consomme toute la quantité prévue à la distribution au quotidien. Afin d'assurer une distribution optimale de l'eau, l'APC de Boufatis vient de signer une convention avec l'Algérienne des eaux pour la gestion des réseaux AEP. Cette décision intervient suite à l'absence d'installation des réseaux AEP, ce qui a fait que les habitants ont toujours eu recours aux colporteurs pour s'approvisionner en eau potable. «Pratiquement tous les habitants de la commune ne disposent pas de compteurs, d'où la difficulté de délimiter le gaspillage», dira notre source. Rappelons que l'année précédente, les services de l'ADE avaient entamé le diagnostic du réseau AEP des localités de Hassi Ben Okba, Aïn El Kerma, Mers El Hadjaj, Ben Freha et Boufatis, représentant 27% des communes bénéficiant de la vente en gros de l'eau potable.