Situé en montagne, le champ de 5 ha qui servait à la culture du cannabis a été découvert à Toudja (Béjaïa). Les personnes qui s'en occupaient, multirécidivistes notoires, ont pris le soin de l'entourer de trappes et autres boîtes de conserve afin de détecter tout mouvement suspect. La totalité des 4000 plants, d'un poids variant entre 1,5 à 5 kg, a été détruite. Les chefs d'inculpation retenus contre les membres de ce groupe de sept personnes, tous arrêtés, ont été le trafic illicite, la commercialisation de stupéfiants, la culture de plants de cannabis, la création de lieu de jeux clandestins ainsi que la détention d'armes prohibées. Le pot aux roses a été découvert au moment où la brigade de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants de la division ouest de la police judiciaire (PJ) a mis au jour un trafic de stupéfiants dans la côte ouest de la capitale, plus exactement à Aïn Bénian. Aussitôt une opération de filature et de surveillance a été déclenchée. Il en résultera l'arrestation de deux personnes et la récupération de 5 plaquettes de résine. Après interrogatoire, ces deux mis en cause confondront un troisième complice, lequel a été interpellé en possession d'une quantité de résine de cannabis de 80 g et d'une somme d'argent de 1400 DA. Les investigations menées auprès de la troisième personne ont permis de remonter la filière. Elle a avoué avoir remis une quantité de stupéfiants de 25 plaquettes de cannabis à une tierce partie qui les a dissimulées dans le toit d'un local. Les policiers de la sûreté de la centrale ont pu suivre ce trafic qui avait ses ramifications dans la wilaya de Béjaïa. Afin de s'enquérir de l'étendue du trafic, ils se sont déplacés dans cette wilaya. Une quantité de plants saisis à Toudja, arrachés et analysés au laboratoire central de la police scientifique, confirmera les doutes des enquêteurs. 7 personnes furent par la suite arrêtées. Les mis en cause ont été présentés le 5 août à la juridiction compétente. M. Khawa, chargé de la communication à la sûreté de la wilaya d'Alger, assure que la loi est intraitable avec ce genre de trafic. Aussi, l'article 20 de la loi 18-04, relative à la prévention des stupéfiants et psychotropes et la répression du trafic illicite de ces substances, prévoit que tout individu qui s'adonne à la culture et la plantation de stupéfiants est passible de la peine de prison à perpétuité. Il fait également remarquer que le phénomène de la culture de cannabis est nouveau, raison pour laquelle les services de la police sont sur le qui-vive.