Le manque de communication entre les représentants des villageois et les responsables de la commune a retardé jusqu'ici une solution consensuelle quant au choix du terrain. La situation actuelle pénalise les employés de la commune qui travaillent dans des bureaux de fortune, exigus et délabrés, ainsi que les citoyens qui s'adressent aux services communaux. Aux aléas physiques connus par l'APC, est venue s'ajouter l'instabilité au sein des élus locaux. La majorité FLN élue en novembre 2005 a connu très vite des dissensions qui ont abouti au retrait de confiance au président d'APC en septembre 2006. Son successeur a démissionné au bout de trois semaines. Depuis, c'est le secrétaire général qui gère les affaires courantes de la commune, et tente de mettre en œuvre les projets de développement affectés par l'administration de wilaya. Le S/G, M. Youcef Manceur, affirme que les opérations PCD suivent leur cours normalement. Il en fait un état des lieux qui se rapproche du bilan des APC dotées d'exécutifs communaux. Akerrou, avec ses 6 000 habitants, a eu ses 42 millions de dinars de PCD comme l'ensemble des communes de la wilaya. Une quinzaine d'opérations ont été budgétisées, sur plusieurs secteurs. Dans les travaux publics, 6 opérations ont été accordées, dont 2 ont été clôturées (consommation des crédits et finalisation des travaux). Il s'agit essentiellement de réfection des routes communales. D'autres projets ont concerné le secteur de l'hydraulique 3 réservoirs d'eau au profit des villages, un bassin de filtration et la réfection d'un tronçon d'assainissement au chef-lieu. Ces opérations sont toutes lancées, assure le secrétaire général. Ce dernier indique que les requêtes des comités des villages tournent essentiellement autour de la réfection des routes et du renforcement de l'alimentation en eau potable. «Nous connaissons un grave problème d'AEP», ajoute notre interlocuteur, qui cite les villages les plus lésés, comme Aït Bouslimane, Alma Hellal, Agouni Mezaïene, Tigounatine et Tigrourine, desservis par la chaîne côtière de Sidi Khellifa (Azeffoun), un réseau délabré et dépassé, demandant d'importants travaux de rénovation. Les autorités concernées sont vivement sollicitées par la population locale pour l'affectation d'un projet AEP d'envergure. Trois villages nécessitent, par ailleurs, un raccordement à un réseau d'assainissement.Au chapitre jeunesse et sports, tout reste à faire. La commune ne dispose ni d'une maison de jeunes ni d'une salle de sports. «Nous demandons l'inscription d'un stade communal», disent humblement les responsables locaux. S'agissant de l'habitat rural, Akerrou affiche le même taux de réalisation que les autres communes. 150 maisons sont en cours de réalisation sur les 300 aides débloquées par les pouvoirs publics, toutes affectées à des bénéficiaires. Des retards à la Caisse nationale du logement (CNL) sont mis en cause. «Les services de la wilaya ne nous aident pas pour la mise en œuvre du programme RHP (96 logements), lancé depuis 2005», déplore-t-on, par ailleurs. De nouvelles visites officielles sont souhaitées par les villageois pour rafraîchir la mémoire des autorités.