A qui imputer ce manque flagrant d'imagination en matière de planification ? Sinon, «pourquoi continuer à construire des établissements scolaires là où le besoin n'est pas vraiment exprimé !», s'interrogent les citoyens. Pour justifier cette situation, le premier responsable de la commune précise qu'au début, il y avait effectivement une demande pour ces deux écoles. La seconde école a enregistré plus de 43 élèves à scolariser. Mais à cause du séisme du mois de mai 2003, les gens étaient obligés de se déplacer et d'être relogés ailleurs. Ainsi, ces deux écoles, que l'APC a réalisées, sont restées vides et fermées. L'argent du contribuable n'est pas géré à bon escient. Pendant ce temps, les centaines de classes des 28 écoles d'enseignement primaire, ou encore celles des 7 collèges de la commune sont incapables de contenir le nombre important des élèves de Bachedjarah. En fait, le taux d'occupation dépasse de loin la moyenne nationale de 31 élèves par classe. L'infrastructure scolaire, ici à Bachedjarah, n'est pas logée à meilleure enseigne. Se voulant par ailleurs rassurant, le P/APC a indiqué que la carte scolaire dans la commune est, «très à l'aise». Les écoles primaires n'ont pas besoin du ramassage scolaire, soutient-on. Le parc de l'APC ne dispose que d'un seul bus. «Les élèves n'ont pas besoin de transport scolaire, car dans chaque importante agglomération, il y a une école primaire», ajoute-t-il. Au chapitre prime de scolarité, les listes des aides ont été, soi dit en passant, établies. Quelque 2000 aides seront distribuées. «Elles peuvent atteindre 3000 primes. Pour le manuel scolaire, on n'a pas un manque pour cette année», conclut-il.