Rencontré en marge de la conférence internationale sur les ressources minérales tenue au début du mois de décembre à Alger, le président de Terramin, qui assure aussi les fonctions de PDG de la joint-venture Western Mediterranean Zinc (WMZ) qui détient le permis d'exploration sur le gisement de zinc et de plomb de Oued Amizour, nous a indiqué que l'entrée en production du gisement pourrait débuter en 2010. Actuellement, le projet est toujours en phase d'étude et une équipe d'une vingtaine d'ingénieurs et de spécialistes est en train de mener les études. «Nous espérons terminer les études en 2009 et les informations déjà en notre possession sont bonnes, nous espérons commencer la production en 2010», nous a-t-il déclaré. «Les études qui sont menées sont consacrées au niveau du gisement et à l'impact environnemental du projet», selon M. Moriarty. «Notre gisement bénéficie de la proximité des infrastructures, notamment le port de Béjaïa. Les problèmes d'environnement ne se poseront pas dans la mesure où la mine sera moderne et sera construite selon les standards internationaux. Terramin a déjà acquis de l'expérience avec la mine d'Angas en Australie. Angas est un bon exemple pour la mise en place d'une technologie moderne pour réduire l'impact sur l'environnement», selon le responsable de Terramin. «C'est un exemple unique où il n'y a pas d'impact environnemental et social», a indiqué le PDG de Terramin. Concernant les investissements pour le projet, le responsable de Terramin les a estimés à 25 millions de dollars US pour les études et le forage, alors que le coût de développement du projet est estimé entre 150 et 200 millions de dollars US. Les perspectives commerciales s'annoncent très bonnes à l'avenir pour la demande en zinc et en plomb sur le marché mondial. Dès 2009, les géants qui sont en train de produire du zinc et du plomb vont voir le niveau de leur production décliner, selon les estimations de Terramin. La deuxième mine au monde de Century qui se trouve en Australie verra son gisement s'éteindre en 2015. «Nous espérons que le niveau de production sera de 150 000 t par an pour le zinc», a indiqué M. Moriarty. Pour le plomb, la production pourrait être située entre 50 000 et 90 000 t par an. Le gisement de Oued Amizour pourrait être considéré comme le quatrième gisement au monde après celui d'Antamina au Pérou qui produit 180 000 t de zinc par an. Concernant l'emploi, les besoins seraient de 800 emplois directs, tandis que les emplois indirects qui seront générés par le projet seraient de l'ordre de 2400, selon les estimations de Terramin. Le permis d'exploration sur le gisement de zinc et de plomb de Oued Amizour (le site de Tala Hamza) est détenu par la compagnie mixte algéro-australienne, la Western Mediterranean Zinc (WMZ). La WMZ, qui regroupe la compagnie australienne Terramin (65%), l'Entreprise nationale des produits non ferreux (ENOF) et l'Office de la recherche géologique et minière (ORGM) en tant que consortium (35%).