C'était aussi une assemblée plénière avec la nouvelle composante, issue de cinq formations politiques, élues lors des élections locales du 29 novembre de l'année écoulée. L'ordre du jour s'est articulé autour de points fondamentaux en pareille circonstance, à savoir le vote pour l'approbation du règlement intérieur devant régir le fonctionnement des travaux, ainsi que la désignation des vice-présidents de l'assemblée et des présidents des différentes commissions. Si le premier point inscrit est passé presque comme une lettre à la poste, hormis quelques réserves bénignes, appelées à être consignées ultérieurement dans un canevas pour enrichir ce dernier, la désignation des présidents de commissions a, en revanche, quoique de manière latente, fait grincer des dents, y compris au sein de la formation majoritaire, le FLN en l'occurrence, qui préside, de surcroît, l'assemblée. C'est la gent féminine du FLN qui semble la plus réfractaire à la désignation des présidents de commissions étant, bien sûr, la plus lésée dans cette opération. « Le manque d'expérience», invoqué par le président de l'APW pour justifier ses choix, frappés du sceau de la consultation démocratique « est, on ne peut plus sélectif». A cet effet, une élue FLN, dont les propos reflètent des avis très partagés au sein de l'assemblée, nous confie: «Le fait d'octroyer des commissions à des élus novices comme nous que nous relève tout simplement de réflexes machistes qui continuent de sévir dans cette institution». Le front national algérien (FNA) a lui aussi claqué la porte des commissions, en refusant celle qui lui a été confiée au motif que «la procédure de désignation des présidents des commissions n'a pas été exempte de partis pris, ni de clientélisme», selon un de ses membres influents qui, excédé, n'arrêtait pas de faire des signes à ses camarades pour sortir de la salle.