Ce qui est considéré par des spécialistes du secteur comme insuffisant pour assurer un bon équilibre écologique de ce patrimoine forestier réparti sur cinq sites. Le plus important de ces derniers, en terme de superficie, est celui de la daïra de Aïn Abid, créditée de 7 040 ha de forêts, dont les espèces dominantes sont le pin d'Alep et le chêne-liège. Elle est suivie des forêts, s'étendant sur les localités d'El Khroub et Constantine, dont la superficie est évaluée respectivement à 4 811 ha et 4 351 ha d'eucalyptus, de pins d'Alep et de cyprès. Le reste du patrimoine forestier est localisé dans les daïras de Zighoud Youcef avec 1 662 ha et Béni H'midène 1 115 ha. Selon une analyse des services compétents, cette déforestation serait due, en majeure partie, à l'action de l'homme, mais également à une pluviométrie relativement faible des sols, assez pauvres dans leur ensemble, des incendies dévastateurs, et notamment en période de sécheresse, où la conjugaison de ces deux éléments constitue le vecteur premier responsable des ravages causés au patrimoine forestier de la wilaya. Selon les services compétents, ce phénomène est également imputé au surpâturage, à des attaques parasitaires et à des défrichements incontrôlés. D'où la détermination affichée par la conservation des forêts de la wilaya de Constantine de combattre ce phénomène de déforestation sur trois volets d'intervention. Le premier relève de l'application stricte du dispositif législatif et règlementaire en vigueur, le second a trait, d'une part, à la protection de la faune grâce au renforcement des activités cynégétiques et de chasse et, d'autre part, à la préservation de la flore, assujettie à la protection des forêts contre les incendies, les maladies et les parasites. Quant au troisième volet d'intervention, il s'articule autour de plusieurs axes portant, notamment, sur l'amélioration de la gestion planifiée des actions de repeuplement, de sylviculture et de mobilisation des ressources. Dans ce canevas, on attend les résultats suivants: l'amélioration du taux de boisement, qui devrait passer à terme de 8, 30 % à 14 % via la plantation de 12 000 ha, la réduction de l'activité érosive par la multiplication des actions de reboisement, la poursuite de l'opération du cadastre forestier, la production intensive et la distribution de plants forestiers.