Les quartiers Mustapha Ben Boulaid, Ahmed Zabana et le centre-ville demeurent les principaux points noirs de l'activité commerciale informelle, après l'apparition des marchés sédentaires. Le retour des vendeurs à la sauvette offre une image déplorable des quartiers les plus constitutifs de la commune. Les places investies par ces marchands ambulants se transforment en de véritables décharges sauvages, dès la tombée de la nuit, où les tas d'ordures entassées attirent des meutes de chiens errants qui terrorisent les citadins, notamment au niveau de la Cité Mustapha Ben Boulaid, qui abrite la gare routière municipale. Le même constat a été fait à la Cité Ahmed Zabana où les habitants trouvent du mal à circuler devant le rejet incontrôlable des immondices et autres détritus qui ont défiguré l'image de cette agglomération. Les vielles personnes et les malades se sont également plaints du comportement de certains vendeurs qui ne respectent nullement l'état de leur santé nécessitant beaucoup de calme. Non-respect des lois «Chaque matin, tout le monde a affaire à ces personnes qui affluent pour étaler anarchiquement leurs marchandises à côté de nos immeubles en hurlant. On a essayé à maintes reprises de les convaincre de prendre en considération l'entourage, mais en vain, car pour eux le fait de glapir demeure la meilleure méthode pour attirer les clients», confie un habitant. Devant le non-respect des lois régissant le commerce, il est devenu difficile pour les responsables locaux d'appliquer la taxe sur l'exploitation des espaces. «Il faut d'abord fournir les sites appropriés pour délocaliser les vendeurs, afin d'éviter une éventuelle tragédie, à l'instar des émeutes du 15 octobre 2005, où la démolition des kiosques illicites de la Cité Emir Abdelkader avait provoqué l'indigence des jeunes», apprend–on de sources municipales. Les vendeurs, quant à eux, ont déclaré qu'ils ont déjà déposé des dossiers de demande d'un local commercial auprès de l'APC. Cependant, leurs demandes sont restées sans suite. D'ailleurs, même les locaux érigés à Haï El Guetna n'ont jamais été exploités suite à la polémique qui opposait les commerçants de l'ancien marché du centre–ville aux membres de la commission ad hoc de l'APC.